FAIT DU JOUR Dépistage Covid-19 à Alès : de la théorie à la réalité du terrain
Alors que la circulation du virus repart à la hausse en France, les dépistages se multiplient aux quatre coins de l’Hexagone. Avec ou sans ordonnance, remboursé au non, test nasal ou sérologique : pas toujours simple de s’y retrouver. Objectif Gard fait le point sur la situation à Alès.
Olivier Véran, ministre de la Santé, l’a annoncé le 25 juillet : chacun peut bénéficier d’un test PCR (nez) entièrement remboursé et sans présenter d’ordonnance. Ce type de prélèvement, réalisé au fond des fosses nasales à l’aide d’un écouvillon, ne dure que quelques secondes et permet de détecter la présence du virus au moment où le patient effectue le test. Mais quelle est la marche à suivre pour aller se faire dépister à Alès ? Faut-il prendre rendez-vous ? Auprès de quelle structure ?
Les réponses sont parfois contradictoires selon les professionnels interrogés. Au centre hospitalier Alès Cévennes, on affirme qu’une ordonnance est obligatoire et qu’il faut se rendre uniquement au laboratoire de la clinique Bonnefon. Ce dernier, qui est très difficilement joignable par téléphone – il faut s’armer de patience et appeler à de nombreuses reprises -, ne dit pas tout à fait la même chose : les tests PCR peuvent être réalisés sans ordonnance, contrairement aux tests sérologiques. Dans les deux cas, il faut prendre rendez-vous et les résultats sont connus sous 48 heures.
Chez Bioaxiome, en centre-ville d’Alès, c’est encore différent : aucune ordonnance n’est nécessaire, que ce soit pour le test PCR ou sérologique. Pour le premier, il faut prendre rendez-vous. Pour le second, le patient peut se rendre au laboratoire sans prévenir. Et là-bas, il faut attendre 24 heures pour connaître le verdict.
Et les tests en pharmacie ?
Depuis le 11 juillet, les pharmacies sont également autorisées à effectuer un autre type de dépistage : les tests rapides d’orientation diagnostique (Trod). Mais son coût, compris entre 12 et 20€, doit être intégralement pris en charge par le patient. À la pharmacie Agnès Praden, située au centre commercial Les Allemandes, ces tests sont pratiqués depuis le 17 juillet. En une douzaine de jours, une trentaine de personnes est venue se faire dépister.
Comme son nom l’indique, le Trod est rapide : une goutte de sang est prélevée en piquant la peau du bout du doigt, puis mise en contact avec un réactif qui révèle ou non la présence d’anticorps contre le coronavirus. « On peut détecter la présence du virus à partir du moment où l’infection remonte à une semaine au moins, le mieux étant 14 jours. Si l’on vient trop tôt, l’organisme n’a pas encore eu le temps de développer les anticorps », explique Arnaud, docteur en pharmacie. Le résultat apparaît en dix minutes seulement. « C’est une orientation diagnostique. En cas de résultat positif, il est nécessaire de confirmer par une prise de sang en laboratoire de biologie médicale. » Après avoir réglé 12,90€, le patient repart avec une attestation datée indiquant le résultat.
Dans la capitale des Cévennes, toutes les pharmacies ne sont pas encore équipées de ces kits. Par précaution, il est conseillé de téléphoner avant de se rendre dans une officine pour effectuer un Trod.
Notre journaliste a testé pour vous… le prélèvement PCR
Dans le cadre du protocole de la Fédération française de football, notre journaliste Boris Boutet a dû se plier à un test PCR afin de pouvoir avoir accès aux joueurs après le match amical Grenoble – Nîmes. Il raconte : « Je me suis rendu dans un laboratoire de biologie médicale, non sans un brin d’appréhension, en milieu de semaine dernière. À mon arrivée, la laborantine m’annonce avoir reçu de nouveaux écouvillons, beaucoup plus fins que les précédents. Alors que je suis assis la tête en arrière, elle me l’enfonce au fond de la narine droite, le laisse trois secondes avant de l’agiter et de le retirer. Quelques larmes coulent mécaniquement. À ma grande surprise, la laborantine m’annonce que le test est terminé et qu’il n’est pas nécessaire de m’enfoncer l’écouvillon dans la narine gauche. Je repars donc très rapidement après un test évidement désagréable, mais absolument pas douloureux. Moins de 24 heures plus tard, le résultat tombe : négatif. »
Élodie Boschet (avec Boris Boutet)
Informations pratiques :
Labosud Alès Carnot – Nouvelle clinique Bonnefon – 45 avenue Carnot – Alès : 04 66 54 98 70.
Bioaxiome – Le Balore – Grand rue Jean Moulin – Alès : 04 66 52 66 23.
Pharmacie Agnès Praden – 198 avenue des frères Lumière – Alès : 04 66 30 22 60.