FAIT DU JOUR Nîmes Olympique : "On espère tous un miracle !"
Comme le confie Thibaut Vargas, il faudrait un miracle pour que le Nîmes Olympique reste en Ligue 2 à la fin de cette saison. À trois journées du terme, les Crocos accusent sept points de retard sur le premier non relégable et la descente en National pourrait être officialisée ce soir vers 21 heures en cas de défaite face à Dijon au stade des Antonins (36e journée).
Onze ans après, Nîmes Olympique est sur le point de retrouver le National qui renvoie au début des années 2000 où le club végétait au troisième échelon du football français. Une deuxième relégation en trois saisons qui pourrait être officielle ce soir en cas de nouveau faux pas face à Dijon. "On espère tous un miracle !", confie Thibaut Vargas (voir vidéo ci-dessous). Avec sept points de retard sur le 16e à trois journées de la fin, le terme miracle paraît presque faible. Certes, Laval, premier non relégable, se déplace avant (15 heures) à Bordeaux, deuxième du classement et les Crocos se rendent chez les Tangos samedi prochain.
Donc les Gardois pourraient revenir à un point de Laval, avant la dernière journée. Mais pour s'accrocher à ce scénario, il faut, dans un premier temps, obligatoirement battre Dijon. Les Nîmois ont buté il y a deux semaines face à Valenciennes (3-3) et c'est une formation transfigurée qui se déplace aux Antonins. Depuis l'arrivée du messie Pascal Dupraz, habitué aux opérations maintiens, le DFCO est invaincu avec un bilan de trois victoires et trois nuls. L'espoir de se sauver est revenu en Bourgogne avec plus que deux points de retard sur les Lavallois. Mentalement, les coéquipiers de Matteo Ahlinvi et Baptiste Reynet, deux anciens nîmois, sont revigorés. Reste à savoir qui du 19e, Nîmes, ou du 18e, Dijon, aura davantage les crocs ?
Les larmes de Bompard
La crainte que certains joueurs dans le vestiaire nîmois aient déjà baissé les bras est réelle. "Ça dépasse la question du professionnalisme. À un moment donné, il faut se comporter comme un homme et finir la saison le plus dignement possible", demande Frédéric Bompard à ses joueurs (voir vidéo ci-dessous). Un coach qui semble particulièrement touché par la situation jusqu'à lâcher quelques larmes au moment de prendre la parole devant son groupe en début de semaine. "Je ne le vis pas très bien", confie l'intéressé qui peine à trouver le sommeil et qui est le premier le matin à se rendre au centre d'entraînement de la Bastide.
Une attitude qui, dans un monde merveilleux, devrait créer une certaine empathie chez les joueurs. "Croyez-moi, il aura affaire à moi", hausse-t-il le ton quand lui on demande sa réaction si un joueur lâche ses partenaires. Face à son "club de coeur" où il a démarré son aventure avec Rudi Garcia pendant six ans, l'entraîneur du NO espère repousser l'échéance. "Quand bien même on descend, on se doit de faire en sorte d'essayer de gagner jusqu’à la fin. Ne serait-ce que pour les autres équipes", poursuit-il s'accrochant au fait que mathématiquement ce n'est pas joué.
Sans Lopy et Labonne
Un discours logiquement repris par Thibaut Vargas qui avoue que les visages sont plus fermés à l'entraînement. C'est en ne reprenant pas plus tôt dans la saison le contrôle de la barre que Nîmes a dérivé avant de bientôt chavirer. Seul en pleine tempête alors que le stade des Antonins devrait encore sonner creux ce soir. Un temps évoqué, le collectif "Sauvons le Nîmes Olympique" avait prévu une animation, finalement il n'en sera rien. Chacun dans leur coin, les supporters assisteront à nouvelle page tragique de l'histoire du club. Le collectif prévoit, en revanche, un rassemblement lors de la dernière journée, le 2 juin, avec la réception de Sochaux.
Des supporters qui attendent pour beaucoup le rendez-vous de mardi entre Julien Plantier, le premier adjoint de la ville de Nîmes, et Rani Assaf, président du club, où tous les sujets seront mis sur la table : les abonnements, le retour d'un guichet physique, un centre de formation... Côté terrain, seuls Sadzoute, Thomasen et Fofana sont forfaits. Au milieu, Lopy est absent du groupe tout comme Labonne. Ils sont remplacés par Sy et Delpech. Nazih, Doucouré et Koné ne sont pas retenus.
Nîmes pourra en revanche compter sur Vargas, l'homme en forme du moment qui reste sur une passe décisive et un but marqué après avoir été mis au placard. "Je suis content de revenir au premier plan et surtout d’être décisif mais ça ne suffira peut-être pas", avoue le milieu droit qui veut croire que les miracles ne se produisent pas qu'à Lourdes.
Le groupe retenu
Maraval, Dias – Sy, Poulain, Djiga, Durand de Gevigney, Burner, Guessoum – Delpech, N’Guessan, Vargas, Benezet, Zerkane, Ambri – Tchokounté, Pagis, Saïd, Mousset.
Retrouvez le programme de cette 36e journée et le classement de la Ligue 2 :