FAIT DU JOUR Saint-Gilles sécurise ses ressources d'eau potable
Eddy Valadier et Franck Proust ont posé la première pierre symbolique de la construction du réservoir d’eau qui sécurisera le ravitaillement en eau de plus de 14 000 Saint-Gillois.
Ce mercredi 5 mars, chemin de Bouillargues, Franck Proust, président de Nîmes métropole, et Eddy Valadier, maire de Saint-Gilles, ont posé la première pierre symbolisant la construction du réservoir qui sécurisera le ravitaillement en eau des 14 000 habitants de Saint-Gilles, ainsi que de la zone d’activités Actiparc Mitra. Un chantier dont le coût total avoisine les quatorze millions d'euros.
Semi-enterré
Mille mètres carrés de béton et 150 tonnes de ferrailles seront nécessaires à la construction de l’ouvrage. « Il est là pour sécuriser l’alimentation quotidienne en eau potable de qualité d'environ 15 000 habitants de Saint-Gilles, mais aussi des acteurs économiques », précise Eddy Valadier. D'une hauteur de huit mètres, chaque cuve, d'un diamètre de 36,5 mètres, sera semi-enterrée dans un terrain en pente et dépassera de 4,5 mètres par rapport au chemin de Bouillargues et de six mètres de l'autre côté.
Une quarantaine d'arbres seront plantés en sus des haies périphériques sur la parcelle : genets de Montpellier, chênes verts, chênes pédonculés, pins parasol, jujubiers, oliviers, pistachiers. Un suivi environnemental, mis en place notamment par rapport à la suspicion de présence du lézard ocellé, est assuré par la société Biotope.
Mille euros par habitant
Aujourd’hui, la commune est alimentée en eau potable sur deux étages de pression depuis le château d'eau de Saint-Gilles. Le bas service alimente environ 11 000 habitants alors que le haut service dessert environ 3 000 habitants. Mille mètres cubes de stock d'eau aujourd'hui. Une analyse de la saturation de la capacité de stockage révèle un risque de manque d’alimentation d’eau en cas de sécheresse. Ainsi, la commune augmente sa possibilité de stockage de 6 000 m³.
Une véritable chambre forte qui abritera six millions de litres d'eau potable, ressource précieuse, représentant vingt-quatre heures d'autonomie, disponible en cas de besoin. Ces travaux sont programmés à la fois pour sécuriser la commune en l'alimentation en eau, mais aussi pour se conformer aux perspectives d'accroissement de la population Saint-Gilloise. Un investissement qui correspond à près de 1 000 euros par habitant.
La petite commune gardoise, chère à Eddy Valadier, ne pourrait lancer un tel chantier toute seule. « Notre mission vertueuse à l’Agglo, c’est de réaliser le fondamental, l’essentiel, le vital. Aujourd’hui, dix ans après le lancement du projet, nous sommes arrivés sur ces terres Saint-Gilloises afin de poser la première pierre symbolique, et assurer la sécurité en eau de la deuxième ville de Nîmes métropole », lance Franck Proust.
Ouvrage de grande ampleur
Au-delà du nouveau réservoir, l'opération reliera toutes les cuves entre elles par la pose de 6 500 mètres de canalisations de 400 mm de diamètre dans le but de créer une nouvelle source d'alimentation en eau potable au moyen d'un forage et de l'équipement d'un nouveau puits dans le secteur dit de Beaulieu. En effet, la commune est aujourd'hui alimentée depuis deux ressources différentes. Le forage des Castagnottes qui puise l'eau dans les alluvions du Rhône et celui des puits du Mas Cambon qui puisent l'eau dans la nappe superficielle villafranchienne (nappe d'eau alluviale).
Un troisième site a été équipé à Beaulieu avec la création d'un nouveau forage afin de puiser dans la nappe astienne (nappe profonde d'une qualité exceptionnelle) à plus de 150 mètres de profondeur. Désormais, ce seront quatre pompes qui animeront le réseau d'eau portable entre les cuves et les forages. Le coût total de l’opération s’élève à environ 14 millions d’euros, financés par l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse et à hauteur de 3 305 760 € et par l’Agglo de Nîmes qui a mis environ dix millions d'euros sur la table.