FAIT DU SOIR La souffrance du Chemin Bas d'Avignon après le meurtre

Un nouvel incident tragique s'est produit au Chemin-Bas d'Avignon
- Lïana DelgadoLe quartier du Chemin-Bas d'Avignon a été touché à nouveau par un drame tragique, le décès par balles d'un homme d'une quarantaine d'années. La nouvelle a attristé les habitants, qui disent vivre dans une peur constante.
Un nouveau drame est survenu hier dans le quartier sensible nîmois du Chemin-Bas d'Avignon ce mardi soir. Vers 21h30, une voiture s'est approchée du point de deal au Portal. Des coups de feu ont retenti, touchant un homme d'une quarantaine d'années qui sortait de son véhicule, finissant par décéder de ses blessures. Selon nos informations, un enfant se trouvait dans la voiture de la victime, il n'a cependant pas été blessé.
Lire aussi : Un homme tué ce soir au Chemin-Bas d'Avignon
“Ici c’est dangereux. On se dit qu’on peut se prendre une balle perdue à tout moment alors qu’on n'a rien fait. Avant j’y habitais, maintenant j’y travaille juste. Je viens et je pars”, témoigne une jeune travailleuse du quartier. Sa collègue se confie elle aussi tristement : “On se demande ce que vaut la vie. Il n’y a plus de valeur humaine ici. J’aurais préféré qu’on vienne nous voir pour des choses positives”.
Beaucoup d'habitants ou travailleurs ont appris la nouvelle hier soir ou ce matin dans la presse. "Nous sommes des humains donc quand on entend des nouvelles comme ça, on a peur", confie le dirigeant d'un commerce. “Un père de famille qui disparaît dans ces circonstances, c’est malheureux. Aujourd’hui, les meurtres sont devenus une habitude à Nîmes. et ce qui est terrible, c’est que ça ne choque plus personne", déplore-t-il. Cet homme nous explique vivre avec une insécurité sonore durant la journée, avec laquelle il a appris à vivre.
"C’est malheureux mais on ne voit pas d’issue possible"
Cette histoire vient s'ajouter au registre des affaires tragiques qui se sont déroulées récemment dans le quartier, rendant l'atmosphère pesante. Il y a une dizaine de jours sur les coups de 16h, l'école Jean-Zay et une crèche ont été confinés après des tirs. Peu avant, un homme de 28 ans a subi une vingtaine de coups de couteau après avoir été sorti du bar où il prenait un verre. Le 9 février dernier, les forces de l'ordre ont intercepté une voiture d'hommes cagoulés, signalée par des appels au commissariat de Nîmes.
Interrogée, la police municipale a fait un triste constat de la situation. Très sollicitée par les habitants qui leur font part de leurs inquiétudes pour leur famille et leurs enfants, ils révèlent l'atmosphère pesante au quotidien dans le quartier. "Quand nous faisons notre tour, nous avons toujours de bons retours des habitants. Quand ils nous voient, ils se sentent rassurés", s'exprime une policière.
Les agents expliquent avoir besoin de renforts en permanence : "C'est malheureux mais on ne voit pas d'issue possible. Le problème est clairement lié au trafic de stupéfiants. Les gens ont peur, les écoles sont à proximité", constatent-t-ils. "Nous ne sommes pas assez sur place. Puis, nous avons peu de moyens pour sanctionner les infractions. Par exemple, quand un guetteur cri, nous pouvons seulement lui mettre une amende de 68€. Mais une heure après, il est encore dehors à travailler pour le réseau", affirment les policiers municipaux.
Un projet de rénovation urbaine de la ville de Nîmes (NPNRU) porte sur trois espaces de la commune dont celui du Chemin Bas d’Avignon-Clos d’Orville. Il a pour but de désenclaver le quartier en le reliant aux autres à proximité, en favorisant la mixité sociale pour redorer son image et lutter contre le trafic de drogue. En 2022, les immeubles Jean Moulin et George Bruguier ont été démolis, représentant une centaine de logements à eux deux.
“La ville nous parle du renouvellement urbain depuis des années. C’est un projet de déplacement des commerçants. Mais c’est très long. Il faut que le pouvoir public accélère pour qu’on puisse se déplacer et que l’on soit plus en sécurité”, nous souffle un des commerçants. "Pour nous, le problème va se déplacer. Pour le résoudre, il faudrait sensibiliser les gens avec des moyens pédagogiques", exposent les agents municipaux. La route sera encore longue, et les habitants semblent commencer à s'impatienter.
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