Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 23.03.2022 - thierry-allard - 3 min  - vu 1434 fois

GARD Aramon, Remoulins et Roquemaure, les Petites villes de demain commencent aujourd’hui

Élus et partenaires, à l'issue du "copil" Petites villes de demain, mardi après-midi à Aramon (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Dans le Gard, 21 communes ont été retenues dans le cadre du dispositif « Petites villes de demain », un programme piloté par le ministère de la Cohésion des territoires pour soutenir les communes de moins de 20 000 habitants exerçant des fonctions de centralité sur leur territoire. 

Parmi elles, trois ont décidé de lier leurs destins : Aramon, Remoulins et Roquemaure. Un seul chargé de mission, en la personne de Mohamed Serrar, pour mener le dispositif localement, et des élus issus de deux intercommunalités, Communauté de communes du Pont du Gard et Agglo du Grand Avignon, qui doivent travailler main dans la main. 

« Il y a de vraies passerelles entre nos Agglos », estime l’élu roquemaurois et vice-président du Grand Avignon Philippe Inderbitzin, mardi après-midi lors du premier comité de pilotage du dispositif, à Aramon. Un comité qui réunissait les différents partenaires, de la Région à l’État, en passant par le Département, la Banque des territoires, l’Établissement public foncier, le Pôle d’équilibre territorial et rural Uzège Pont du Gard et la CCI Gard. 

Reste que « ce n’était pas gagné car personne n’imaginait que nous avions des points communs et une synergie possible », rappelle la maire de Roquemaure Nathalie Nury, qui reconnaît que la mise en place du dispositif a pris pas mal de temps. Un retard dû principalement à la « configuration unique dans le Gard » de ce projet mêlant deux intercommunalités, note Mohamed Serrar. 

Finalement, « nous avons trouvé un dénominateur commun : une volonté farouche de nous battre pour nos communes et nos administrés », poursuit-elle. Un bon début pour profiter à plein de ce dispositif, « et amener nos territoires vers un avenir prospère », lance le président de la CCPG Pierre Prat. L’idée est de gagner en attractivité, pour profiter du mouvement lancé lors de la crise sanitaire de fuite des grandes métropoles pour les territoires plus ruraux, notamment « en ramenant des services au coeur de nos communes », souligne le maire d’Aramon Jean-Marie Rosier, qui veut voir dans Petites villes de demain « une nouvelle ère dans la collaboration entre l’État et les collectivités. » 

« On y met les moyens »

L’enjeu pour ces trois communes « jumelles », selon le terme employé par le maire de Remoulins Nicolas Cartailler, est que « des familles puissent s’y installer, et des touristes s’y arrêter », résume Nathalie Nury. Pour y parvenir, il faut notamment revitaliser les centres-villes. À Roquemaure, « le centre-ville s’est paupérisé dans les années passées, avec un gros souci de réhabilitation de l’habitat », note la maire. 

Petites villes de demain visant aussi à accompagner les projets déjà lancés, on y retrouve le projet de maison médicale, dont les travaux seront finis en juillet, ceux du gymnase, terminés au printemps, la requalification du boulevard National et de la place de la Pousterle, ou encore la végétalisation de la commune. « On y met les moyens, et nous espérons que Petites villes de demain nous apportera de la complémentarité sur la revitalisation commerciale et l’habitat », ajoute Nathalie Nury. 

À Aramon, un grand projet de logements sociaux et d’espace santé sur une friche industrielle est lancé, et la mairie a la volonté de mettre sur pied une Opération programmée d’amélioration de l’habitat dans le centre-ville. La ville veut aussi mettre mieux en valeur son patrimoine pour attirer plus de touristes, développer les déplacements doux et rénover l’éclairage public. 

Quant à Remoulins, la commune compte réhabiliter son centre-ancien, travailler sur les 10 kilomètres de berges du Gardon qu’elle compte, connecter le Pont du Gard au village, réhabiliter ses bâtiments publics et lier ses quartiers. « Nous voulons faire de Remoulins un village habité et plus un village rue », résume Nicolas Cartailler. 

Parmi les points communs entre les trois communes, on retrouve les déplacements doux et surtout le retour du train de voyageurs, avec la réouverture de leurs gares d’ici à 2026, année de la fin du dispositif Petites villes de demain. L’occasion pour elles de gagner en attractivité et de requalifier les quartiers qui accueillent ces gares. 

Reste maintenant à rentrer dans le dur : ce premier « copil » marquait le début des hostilités, qui seront menées avec « une méthode pragmatique », promet-on. 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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