GARD Fred Skitty : "Je voulais quelque chose de dansant, d’électro, inspiré de Depeche Mode"
Fred Skitty, Blandine Andrieu de son vrai nom, est une DJ, productrice et interprète de musique de 27 ans. Née à Nîmes, vivant à Argilliers, elle fait ses premiers pas dans les bars avignonnais dont le Club Z, et les marchés nocturnes. Avec une licence en langue appliquée étrangère anglais, elle compose la plupart de ses musiques dans la langue de Shakespeare, hormis Je m’ecchymose, sortie en avril dernier.
Objectif Gard : La musique a-t-elle toujours été une évidence ?
Fred Skitty : Non, je n’ai pas fait partie de ces enfants qui savent dès leur cinq ans, et qui font des concours de chant. J’ai fait du piano entre mes 6-7 ans, puis de la batterie de 14 à 15 ans mais c’est à 17-18 ans, quand j’ai pris des cours pour mixer que j’ai commencé à bidouiller mes premières maquettes sur mon ordinateur. À partir du moment où ça été une révélation, je me suis dit que je pouvais peut-être faire quelque chose là-dedans, et ça ne m’a plus quittée.
Par quoi avez-vous été influencée ?
Je suis nostalgique d’une époque que je n’ai pas connue : les années 80. Ma sœur a onze ans de plus que moi, il y a eu cette influence de la grande sœur qui était de cette génération. J’ai grandi avec des artistes internationaux de pop qui étaient très présents dans les années 80. Je suis très fan de Madonna qui a commencé sa carrière en 83, et la carrière de Michael Jackson qui a été fulgurante au même moment. C’est de la musique qui m’a toujours plu avec les synthétiseurs. On testait des nouvelles choses, c’est hyper intéressant. Mais quand on n’a pas connu une époque, ça peut être fantasmé, parce que la réalité n'était peut être pas aussi bien, donc on peut en faire ce qu’on veut.
Pourquoi avoir choisi Fred Skitty comme nom de scène ?
Quand j’étais au lycée avec une amie, on avait monté un groupe de musique toutes les deux. Ce nom est parti d’un private joke. On avait appelé notre groupe "Fred Jean Jean", ça ne faisait rire que nous, on était persuadé d’avoir trouvé le truc. Quand je me suis décidée à partir en solo j’ai gardé Fred en souvenir de cette période qui est ma première fois musicale. "Skitty" vient de la même époque, on était dans la cours du lycée, on a fait un test "quel Pokémon es-tu ?" et j’étais Skitty. C’est un chat qui grossi et j’adore les chats donc je l’ai gardé.
Concernant votre dernièr titre Je m’ecchymose, quelle était l’inspiration ?
C’est un morceau collaboratif entre deux parolières qui ont proposé d’associer leur texte avec ma musique. C’est mon premier morceau totalement en français, je me suis dit : « Il faut que je le fasse, je ne peux pas passer à côté de ça ». Je voulais quelque chose de dansant, d’électro, inspiré de Depeche Mode et des artistes années 80 et même de maintenant.
Qu’attendez-vous du futur ?
J’ai un featuring qui sort avec le rappeur marseillais Dario Della Noce. C’est un morceau de mon premier EP qu’on revisite avec ses mots à lui aussi. Il devrait sortir au mois de septembre. Puis un autre single au mois d’octobre, et un nouvel album qui devait sortir fin 2022. Mais même si je suis aidée je reste une petite personne, une petite artiste et on est une petite boîte de production donc je pense que ce sera pour début 2023. Et dans dix ans j’espère que je serai une meilleure productrice, que je ferai toujours de la musique mais que je serai un peu installée. Peut-être pas être une Angèle ou une Dua Lipa mais j’aimerais beaucoup faire des festivals. Pourquoi pas avoir des dates à l’étranger et pourquoi pas pour des films ?
Propos recueillis par Tessa Biscarrat