Publié il y a 6 ans - Mise à jour le 05.11.2018 - abdel-samari - 3 min  - vu 968 fois

GARD Investigation par l'Agence Régionale de Santé d’un cas autochtone de dengue

(Photo DR)

L'investigation d’un cas autochtone de dengue à Nîmes est en cours à l’Agence Régionale de Santé Occitanie. La personne a été prise en charge par son médecin traitant. Son état de santé n’inspire aujourd’hui pas d’inquiétude.

Le Gard est le deuxième département de la région Occitanie à être confronté à cette situation problématique. Deux cas de dengue autochtone ont été gérés dans l’Hérault au début du mois d’octobre. La dengue est une maladie généralement bénigne dont les symptômes, proches de ceux de la grippe (forte fièvre, douleurs articulaires, vomissements), peuvent être temporairement invalidants. Cette maladie se transmet par l’intermédiaire d’un moustique tigre (Aedes albopictus) préalablement infecté par le virus. Il peut alors devenir vecteur de la maladie et la transmettre à une personne saine.

Depuis le début de la période de surveillance saisonnière, la très grande majorité des cas signalés au niveau national sont des cas « importés », en lien avec des voyageurs de retour en France. Un cas est dit « autochtone » quand une personne contracte la maladie sans avoir voyagé en zone contaminée dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes.

Des mesures renforcées de prévention

Pour éviter une éventuelle propagation du virus, des mesures renforcées de prévention et de surveillance sanitaire sont mises en œuvre. Elles mobilisent les services de l’Etat, de l’ARS Occitanie, de Santé Publique France, ainsi que les professionnels de santé du secteur et l’opérateur de démoustication (EID Méditerranée). Une enquête épidémiologique de proximité est en cours auprès du voisinage du lieu probable de contamination afin d’identifier d’éventuelles autres personnes ayant présenté des symptômes.

Les professionnels de santé du secteur (médecins généralistes, pharmaciens et laboratoires) sont également sensibilisés au repérage de personnes malades et à leur signalement auprès de l’ARS, pour mobiliser au plus vite les moyens de surveillance et confirmer ou non les cas suspects signalés. Les conditions météorologiques actuelles dans le Gard sont peu favorables à l’activité des moustiques tigres. Pour autant, et sous réserve de conditions adaptées, des actions ciblées de démoustication sont mises en œuvre, autour du lieu de résidence de la personne concernée et des lieux qu’elle a fréquentés, afin d’éliminer les gîtes larvaires et les moustiques adultes pour éviter la propagation du virus. Ces actions ciblées de démoustication s’accompagnent systématiquement d’une campagne d’information préalable des riverains.

Les bons réflexes à adopter contre les moustiques

Les autorités ne peuvent lutter seules contre les maladies transmises par les moustiques et la population reste le principal acteur de la lutte visant à limiter la prolifération des moustiques. Chacun, en modifiant son comportement, peut se protéger soi-même et ainsi protéger ses proches. Il est très important de se protéger des piqûres de moustiques (en portant des vêtements couvrants et amples et en les imprégnant d'insecticide pour tissus, en utilisant un répulsif cutané, conseillé par votre pharmacien, sur les zones de peau découvertes…).

De plus, en adoptant des gestes simples et peu contraignants, chacun peut participer à la lutte contre la prolifération des moustiques tigres. En particulier, il est très important de supprimer les eaux stagnantes, qui permettent la reproduction du moustique, autour de son domicile, en mettant en œuvre les gestes suivants : enlever les soucoupes des pots de fleurs ou les remplir de sable, changer l’eau des vases plusieurs fois par semaine, vérifier le bon écoulement des gouttières, mettre à l’abri de la pluie ou supprimer les pneus usagés et tout autre objet pouvant se remplir d’eau, etc.

Abdel Samari

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