GARD La sécheresse commence à se faire sentir
Le 28 juillet dernier, Didier Lauga, Préfet du Gard, a réuni le comité de suivi de la sécheresse pour faire le point sur la situation hydrologique du département.
Le premier semestre 2020 est en moyenne le plus chaud jamais observé sur le département du Gard, même si jusqu'ici il n'y a pas eu de canicule. Les orages des 22 et 23 juillet ont eu un effet bénéfique très localisé. Le seul événement pluvieux significatif depuis fin mai est l'épisode cévenol des 11 et 12 juin, qui a notamment permis de limiter la baisse du niveau des nappes phréatiques et d’alimenter les débits des cours d'eaux principaux sur les bassins versants des Gardons, de la Cèze et de l’Hérault. Le débit du Vidourle est quant à lui passé sous le seuil d'alerte à la mi-juillet.
Ailleurs, la situation apparaît en revanche plus difficile sur les cours d’eau secondaires, en particulier sur le secteur Gardon aval où la quasi-totalité des affluents suivis sont désormais en assec ou en écoulement non visible, selon les relevés effectués par l’office français de la biodiversité.
Pour les prochains jours, Météo-France annonce des températures élevées, voire caniculaires et peu de précipitations. Les conditions hydrologiques du département pourraient donc se dégrader.
Le remplissage des piscines privées, le lavage des voitures et le fonctionnement des fontaines en circuit ouvert sont interdits. De plus, des restrictions d'horaires pour l’arrosage sont mises en place. Sont interdits l'irrigation agricole et des jardins potagers entre 10h et 18h (sauf pour les modes d'irrigation économes en eau type goutte-à-goutte). Pour l'arrosage domestique (pelouses, jardins d’agrément...), des terrains de golf et des espaces sportifs (stades...), l'interdiction s’étend entre 8h et 20h.
Ces mesures de restrictions ne sont pas applicables aux usages dont l'eau provient de la nappe d'accompagnement du Rhône, du canal BRL alimenté par le Rhône ainsi que de retenues dont l'eau a été stockée en période où la ressource était abondante.
Sur les territoires classés en vigilance, il est demandé à chacun d'adopter un comportement écoresponsable, en utilisant l’eau de manière mesurée. Des arrêtés de restriction d’usage de l'eau plus contraignants peuvent être pris par les maires si la situation sur leur territoire le nécessite. Un nouveau point sur la situation hydrologique du département est programmé le 11 août prochain. Selon l'évolution de la situation Didier Lauga pourrait être amené à modifier les mesures de restrictions et de limitations des usages de l’eau.