GARD Le Conseil départemental acteur et soutien de la prévention spécialisée
C'est lors d'un colloque régional qui portait sur la question et qui était organisé à l'Institut de Formation aux Métiers Éducatifs que l'on a appris plus encore le rôle que joue le CD30 au coeur des dispositifs concernants la prévention spécialisée.
Par la voix de sa vice-présidente déléguée à la politique de la ville, Amal Couvreur, la présidente du Conseil départemental du Gard, Françoise Laurent-Perrigot, s'est exprimée sur la question. Il faut dire que colloque "Aller vers et prévention spécialisée", a une résonnance inter-régionale. Au titre de ses compétences en matière d’Aide sociale à l’enfance (ASE), le Conseil départemental soutient et finance l’organisation de ce rendez-vous biennal qui rassemble plus de 250 acteurs locaux, régionaux et nationaux de la prévention spécialisée.
"Le Conseil départemental agit en faveur des jeunes et des familles en difficulté ou en rupture avec leur milieu, prioritairement dans les quartiers de la Politique de la ville. Il s’appuie pour cela sur quatre structures auxquelles il délègue ses missions de prévention spécialisée : l’ADPS sur Nîmes, Samuel Vincent sur les territoires de Vauvert, Saint-Gilles, Beaucaire et Marguerittes, Riposte sur Bagnols-sur-Cèze et Avenir Jeunesse sur Alès et le bassin alésien. Leurs actions s’inscrivent dans le cadre de la stratégie de lutte contre la pauvreté, dans laquelle le Conseil départemental s’est pleinement engagé pour obtenir de l’Etat le renforcement des moyens de la prévention spécialisée sur le Gard."
Un fléchage des actions
Chaque année, le CD 30 consacre 1,5 million d'euros à la prévention spécialisée mais le budget de l’aide sociale à l’enfance représente quant à lui un total de 63 millions d'euros ! "C’est un sujet majeur, qui nécessite des moyens importants dans un département pauvre, mais c’est l’une des conditions essentielles si nous voulons former les citoyens responsables de demain dans une société la plus apaisée possible" ajoute Amal Couvreur.
Et pour cause. Compétent en matière d’Aide sociale à l’enfance (ASE), le Conseil départemental organise et coordonne les actions de prévention spécialisée afin de lutter contre le risque de marginalisation et de prévenir la délinquance. La prévention spécialisée repose sur un travail de proximité avec des jeunes de 16 à 25 ans, qui, du fait de leur situation sociale ou de leur mode de vie, se trouvent ou risquent de se trouver en marge des circuits d’intervention sociale.
Comment ? Le Conseil départemental du Gard délègue à quatre structures ses missions en matière de prévention spécialisée. La mise en œuvre de la prévention spécialisée repose sur des fondements comme l'éducation des jeunes de 12 à 25 ans, leur socialisation ou encore la médiation psycho-sociale entre eux et les institutions. La prévention spécialisée repose aussi sur le travail de rue, sur l’accompagnement individuel et collectif et forcément sur un intense travail de réseau. La prévention spécialisée dans le partenariat local représente des crédits spécifiques à hauteur de 1 262 000 euros.
La protection de l'enfance : un exemple
Dans le cadre de la stratégie de lutte contre la pauvreté, le Conseil départemental a négocié, avec les services de l’État, le renforcement de la prévention spécialisée sur le territoire. Au titre de l'opération "Garantir l’accompagnement vers l’emploi de tous les jeunes" et au regard des territoires ciblés par les services de l’État, cela représente 165 000 euros sur Nîmes et 60 000 euros sur Alès par an jusqu’en 2022. Dans le cadre de la Politique de la ville, le Conseil départemental soutient aussi l’ensemble des structures de prévention spécialisée.
Mais c'est peut-être dans la protection de l'enfance que le Gard fait montre de savoir-faire. Plus largement, le Conseil départemental du Gard consacre 105 millions d'euros pour mener à bien ses politiques de protection et de prévention. L’accompagnement des familles et des enfants constitue un fondement majeur de l’engagement de la collectivité pour un Gard solidaire.
Dans un territoire où la précarité jalonne le quotidien d’un grand nombre de Gardoises et de Gardois et déstructure les cellules familiales, les plus jeunes sont les premières victimes. Ce sont quelques 800 agents et assistants familiaux qui œuvrent auprès des 3 700 enfants suivis par l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Les politiques de prévention portées par la Protection maternelle et infantile (PMI) déclinent par ailleurs un grand nombre d’interventions en faveur de la petite enfance, au plus près des territoires en 2020. Voici les chiffres... 2 762 consultations de suivi de grossesse, 6 893 consultations de nourrissons, 2 169 visites à domicile par les puéricultrices, 6 620 dépistages visuels et auditifs dans les écoles ou encore 500 bilans de santé dans les écoles !
D'autres chiffres ? Allez ou, les voilà. En 2021, le Conseil départemental consacre 63,42 millions d'euros à l’Aide sociale à l’enfance (hors rémunération des assistants familiaux accueillant une partie des enfants confiés au Conseil départemental par la Justice). 49,32 millions d'euros pour l’hébergement en Maison d’enfants à caractère social (MECS), foyer de l’enfance, Centre départemental d’accueil des familles, lieux de vie ; 6,35 millions d'euros pour l’accompagnement éducatif à domicile (AED et AEMO) ; 1,9 million d'euros de crédits d’État répondant aux orientations du Plan Taquet et 1,54 million d'euros pour les services de prévention spécialisée.