GARD Le PS veut contribuer au programme de Benoît Hamon
La fédération a adopté plusieurs propositions sur l’Économie Sociale et Solidaire. Un thème cher à Benoît Hamon, ex-ministre de l’ESS et candidat à la Présidentielle.
Permettre à l’Économie sociale et solidaire de « changer d’échelle ». C’est toute l’ambition de la « motion » votée en conseil fédéral, jeudi dernier. Rédigé par les secrétaires fédéraux en charge de cette thématique, Christiane Thomas et Laurent Bastide, le texte émet des propositions pour renforcer la loi Hamon (juillet 2014). « L’ensemble des dispositions de cette loi, aussi opportunes et pertinentes soient-elles, se révèlent insuffisantes », déplorent les Gardois, qui aspirent à ce que leur parti mette cette nouvelle forme d'économie au « coeur de ses propositions ».
Gard : 23 000 salariés de l'économie sociale et solidaire
L’Économie sociale et solidaire est un marqueur de gauche. Une gauche porteuse d'un changement de société, dont l'ambition est de passer d'un système marchand, à la recherche du profit, à un système plus « social » et « solidaire ». Le secteur s'appuie d'ailleurs sur des entreprises organisées en coopératives, en mutuelles ou en associations.
Méconnue du grand public, l'ESS concerne dans le Gard 23 000 salariés qui travaillent dans 2 800 établissements. Mais après un an de travaux, Christiane Thomas et Laurent Bastide émettent ce constat : l’ESS a du mal à « s’affirmer comme une entité à part entière ». La raison ? Les « rivalités internes » entre les acteurs. Comme quoi en économie, il est difficile de s’émanciper du principe de concurrence… Alors, pour être plus visible, les Gardois proposent que l'ESS se structure autour de « plans thématiques »*. Cette planification s’appuierait sur une « conférence des financeurs » pour « harmoniser les procédures de demande de financement et d’évaluation des actions ». Pour endiguer la concurrence, le texte propose une « une sécurisation du régime juridique de la subvention », histoire de « contrecarrer la généralisation des procédures d’appels à projets » des collectivités.
Monnaie parallèle
L’ESS devrait davantage s'orienter autour de « la lutte contre la précarité, le développement durable, l’accès au savoir ou la santé ». Enfin, pour inciter les achats vers l’économie sociale et solidaire, Christiane Thomas et Laurent Bastide soutiennent la mise en place de monnaies complémentaires à l’euro. « L’acte d’achat est éminemment politique », réaffirment-ils. On aurait tendance à l’oublier…
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com
*La Région et les intercommunlaité sont en charge du développement économique.