GARD Les réactions au décès de Bernadette Lafont
Les hommes politiques gardois ont réagi à la disparition de Bernadette Lafont.
Jean-Paul Fournier, Sénateur-Maire de Nîmes : " L’étoile LAFONT s’éteint les Nîmoises et les Nîmois et tous les amoureux du cinéma sont en deuil. C’est avec une profonde tristesse que j’ai appris le décès de Bernadette LAFONT. Celle qui fut une grande figure de la nouvelle Vague, nous a quittés aujourd’hui au CHU de Nîmes. Son admirable carrière en fait l’une des grandes actrices françaises du 20ème siècle. Beaucoup se souviennent qu’elle fut découverte grâce au film les Mistons de François TRUFFAUT, réalisé dans les rues de Nîmes. Elle a tourné, par la suite, avec les plus grands réalisateurs de son temps comme Jean EUSTACHE, Claude MILLER et Jean-Pierre MOCKY, sans oublier Claude CHABROL, réalisateur intimement lié à Nîmes, avec le Beau Serge. C’est une Nîmoise qui s’en va. Née en 1938 dans notre Cité, où ses parents tenaient la pharmacie de la route d’Avignon, près du Pont de l’Observance, elle resta toujours attachée à sa ville de naissance. Je me souviens qu’elle honora de sa présence l’inauguration, en 2007, de la première tranche du chantier AEF. Elle pu ainsi admirer l’embellissement du monument qui fut le théâtre du début de sa grande carrière. Titulaire du César de la meilleure actrice pour un second rôle, elle gardera à jamais cette image de comédienne souriante, populaire, un brin impertinente, toujours appréciée du public. Au nom des Nîmoises et des Nîmois, je partage le chagrin et la tristesse de la famille. Le Festival « un réalisateur dans la Ville », qui démarre ce samedi, sera l’occasion de lui rendre un hommage d’autant plus émouvant que c’est Jean-Pierre MOCKY, qui est cette année à l’honneur."
Damien Alary, président du Conseil général : "Nous avons perdu une grande actrice. Plus que l’icône de la nouvelle Vague, du cinéma underground français, Bernadette Lafont était pour nous l’icône de nos Cévennes gardoises. Femme de tempérament, attachée à son Gard natal, j’ai eu le privilège de la rencontrer et d’échanger avec elle à l’occasion du 10ème de cinéma à Pompignan lorsque j’étais maire. De Nîmes à Paris, en passant par Saint-Géniès-Malgoirès et Saint-André-de-Valborgne où elle avait ses attaches, Bernadette Lafont aura été la plus éminente et la plus emblématique ambassadrice de notre territoire. Nous garderons en mémoire l’image d’une comédienne, spontanée, passionnée et passionnante, d’une mère généreuse, fière de ses racines, à qui on aurait pu attribuer le César du cœur. »
Françoise Dumas, Députée de la Première circonscription du Gard : "Saint-Génies de Malgoires, Nîmes, les Cévennes et le Gard viennent de perdre l’une de leurs figures, une ambassadrice. Dans la vie comme sur les écrans, Bernadette Laffont a souvent incarné le courage, la détermination et la liberté, face à l’adversité de la vie. Mais si toute une vie de cinéma s’achève aujourd‘hui, elle restera à jamais cette femme rebelle, égérie de Truffaut, de Chabrol et d’Eustache, qui a toujours su rester fidèle à ses racines."
Catherine Bernié-Boissard, conseillère municipale : "Parce qu'avec Les Mistons de François Truffaut (1957), elle a fait entrer Nîmes dans l'histoire du cinéma de la Nouvelle Vague, et parce qu'avec La Fiancée du Pirate (1969 ) de Nelly Kaplan, elle a exalté le non-conformisme et la sensualité, Bernadette Lafont était bien notre compatriote, c'est-à-dire une femme de liberté."