GARD Loi El Khomri : la mobilisation s'intensifie
Syndicats, étudiants, travailleurs, chômeurs... : ils étaient des milliers ce jeudi dans le Gard à descendre dans la rue pour protester contre le projet de loi de la ministre du travail Myriam El Khomri.
À Alès, ce matin, des manifestants par centaines se sont massés petit à petit devant la sous-préfecture avant de défiler, en musique, dans les rues du centre-ville. En tête de cortège, des lycéens survoltés brandissant des banderoles du type "El Khomri, quelle connerie !". Toutes les générations et tous les profils étaient mêlés, des jeunes aux retraités en passant par des actifs et des personnes en recherche d'emploi. Leur point commun : un rejet pur et simple du projet de loi destiné à réformer le droit du travail.
"Ce soir, le gouvernement a deux options : retirer ce projet de loi ou affronter la grève générale ! Car s'ils ne veulent rien entendre, nous avons les moyens de bloquer le pays !", crie Dany Bertrand pour Force Ouvrière. Pour les syndicats, il n'y aucune négociation possible. "Cette loi va faire régresser le progrès social, va nous faire retourner au temps de l'esclavage", lance Bernard Coste, secrétaire de l'union locale CGT d'Alès. "Elle est faite pour faire plaisir au Medef et aux actionnaires. Le peuple crève et eux s'engraissent", poursuit-il. Au plus fort de la manifestation, 2 000 personnes ont défilé dans la rue selon la police, dont 300 lycéens, contre 3 500 manifestants selon la CGT.
Du côté de Nîmes, la mobilisation était plus importante encore. Selon les organisations syndicales présentes (CGT, FO, Solidaire, FSU, CNT), pas moins de 10 000 personnes ont défilées dans le cortège parti de la Maison Carré jusqu'au Jean Jaurès, avant de prendre la direction de la rue de la République et pour finir devant la Préfecture. "Dans tous les cas, c'est certainement la plus grosses manifestations depuis celle des retraites" s'est réjouit Vincent Bouget, secrétaire départemental du PCF qui ajoute : "Cette manifestation fait office de point de départ plus que d'un point d'arrivé."
Car si la mobilisation a été intense au niveau nationale, d'autres journées d'actions sont d'ores et déjà prévues dont le 5 avril, et une grande manifestation le samedi 9. Outre Alès et Nîmes, 500 personnes auraient manifestés à Uzès et Bagnols sur Cèze, toujours selon les organisations syndicales.