S'ils s'estiment menacés par la loi Macron, les guides-conférenciers du Gard et du reste de la France, peuvent compter sur Jean-Paul Fournier pour les défendre. Début janvier, le sénateur-maire UMP, en pleine démarche pour inscrire Nîmes au patrimoine mondial de l'UNESCO, a plaidé la cause des guides-conférenciers devant la ministre de la Culture. Depuis lundi 12 janvier une commission spéciale de 70 députés -dont la Nîmois Françoise Dumas (PS) - examine le projet de loi Macron. Un texte ô combien polémique qui prévoit notamment la déréglementation des professions libérales, dont celle des guides-conférenciers. Dans son projet, Emmanuel Macron entend supprimer l'obligation pour ces travailleurs d'être titulaires d'une carte professionnelle, permettant ainsi d'ouvrir le métier au plus grand nombre. "Cette carte est pourtant le gage de la qualité de l'action culturelle. À titre d'exemple, le Gard compte de nombreux monuments et des paysages. Les guides-conférenciers, grâce à leur niveau d'études supérieures poussées et leur savoir- faire, sont au cœur de la bonne qualité de l'offre culturelle française", a déclaré Jean-Paul Fournier pour qui, "supprimer cette référence (…) viendrait fragiliser toute notre politique culturelle construite depuis un demi-siècle". Le maire de Nîmes demande alors à la ministre "des précisions sur la réforme" et invite le gouvernent "à ouvrir des négociations constructives avec les représentants de la profession pour éviter toutes conséquences néfastes, qui pourraient nuire au prestige du patrimoine historique de la France".