GARD Manifestations : des petits sous, des petits sous, encore des petits sous
Ce jeudi 27 octobre était synonyme de mobilisation pour des centaines de manifestants gardois qui répondaient à l'appel de la CGT alors que les salariés de la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville viennent juste de voter la reconduction du mouvement de grève débuté en septembre.
À Alès, c'est devant la sous-préfecture qu'environ 150 personnes se sont retrouvées en milieu de matinée. En cette période de vacances scolaires, le pari du rassemblement était ambitieux, mais plutôt réussi en comparaison de la dernière manifestation, samedi dernier, qui avait attiré deux fois moins de personnes. Aux commandes ce jeudi, l'éternel duo Alain Martin-Martine Sagit, les Stone et Charden de la CGT alésienne. Micros en main, ils répètent inlassablement leurs refrains connus de tous, mais qui ne percutent pas pour autant les oreilles des dirigeants.
Devant les grilles fermées de la sous-préfecture, Martine Sagit énumère les hausses salariales des principaux PDG, à l'image de celui de Total, Patrick Pouyanné, et son augmentation de 52 %. Elle enchaîne : "Les richesses de ce pays n'ont jamais été aussi importantes [...]. Le peuple ignore son vrai pouvoir. Il suffit de croire en nous et nous pouvons changer le cours de l'Histoire. Il suffit d'en être convaincu." Sur ces mots, le cortège a ensuite défilé dans les rues alésiennes pour finir à la bourse du travail. En début d'après-midi, les manifestants ont rejoint leurs homologues nîmois.
À Nîmes, environ 500 personnes se sont données rendez-vous devant le Carré d'art, en face de la Maison carrée de Nîmes cet après-midi. "La retraite est un sujet sérieux et il faut donc en parler sérieusement", lance Patrick Lescure membre du bureau de la CGT UD 30. Le ton est donné. Selon lui, si l'on augmentait tous les salaires de 6% cela rapporterait 15 milliards d'euros de cotisations sociales. Ainsi, revendique-t-il la retraite à 60 ans pour tous, au SMIC, demandé à 2 000€ brut par mois. "Si on continue, on va fabriquer des pauvres alors que l'on a assez de richesses dans ce pays pour accéder à nos revendications. Je mets au défi les hommes politiques du Gard pour qu'ils nous expliquent comment on vit avec 1 200€ par mois", lance le représentant syndical, avant d'ajouter que "l'ensemble des acquis sociaux importants l'ont été dans la rue". Aujourd'hui c'est un simple rassemblement mais rendez-vous est donné le 10 novembre à 14h30 à la Maison carrée de Nîmes pour une manifestation et un défilé dans les rues de Nîmes.
Tony Duret (à Alès) et Yannick Pons (à Nîmes)