GARD Réouverture des discothèques dès le 9 juillet : "C'est deux salles, deux ambiances"
Alain Griset, ministre délégué aux Petites et moyennes entreprises, l'a annoncé ce lundi, les discothèques seront autorisées à rouvrir dès le 9 juillet, après 16 mois d'inactivité.
Depuis le 15 mars dernier, les sonos sont muettes, les boules à facettes immobiles, les pistes de danse désertes. Les discothèques n'ont jamais pu rouvrir depuis le début de l'épidémie en France. "Nous n'avons même pas eu un semblant de liberté ou d'ouverture l'été dernier, par exemple. Nous étions le point noir", lance amer Aurélien Dumas, le directeur artistique du First Club à Nîmes.
L'établissement a bénéficié des aides de l'État et de la ténacité de ses gérants, ce qui lui a permis de se maintenir, en tout cas de ne pas sombrer. Mais moralement l'ensemble de l'équipe en a pris un sacré coup. "On se sent inutiles... Et puis ça a été très difficile d'entendre les différents discours du Gouvernement sans que le mot "discothèque" ne soit prononcé ou dans des propos très évasifs", ajoute Aurélien.
Mais ce lundi, tout a changé. Lors d'une conférence de presse, Alain Griset a annoncé la date officielle de réouverture des discothèques. Elle est fixée au vendredi 9 juillet. Mais cela ne se fera pas sans conditions, sans restrictions. Soit une jauge limitée à 75% en intérieur et l'accès sera réservé "à ceux qui pourront produire un pass sanitaire", a précisé le ministre délégué aux PME.
Les clients devront donc soit être vaccinés, soit présenter un test PCR ou antigénique négatif de moins de 48h. "Est-ce que les gens qui ne sont pas vaccinés sont prêts à se faire tester toutes les semaines pour pouvoir sortir ? Je ne sais pas ! Est-ce que les jeunes ne vont pas finalement préférer aller chez les copains plutôt que de venir chez nous, simplement par facilité ou parce que ça les emmerde de se faire tester ? C'est deux salles, deux ambiances", réagit le directeur artistique. Quant au port du masque, il ne sera pas obligatoire mais recommandé.
Autant de contraintes vis-à-vis de la clientèle qui posent plusieurs questions, parmi lesquelles : faut-il rouvrir dès maintenant ou attendre ? Les gérants du First Club n'ont pour le moment pas encore tranché. L'État s'est engagé à continuer de soutenir les gérants des discothèques tant que les mesures de contrainte seront maintenues, et cela même s'ils décident de ne pas rouvrir leur établissement cet été. Le prochain point d'étape est fixé à la fin du mois d'août.
Stéphanie Marin
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