Ce lundi, s'est tenu le conseil d'agglomération du Gard rhodanien à la salle des fêtes de Pont-Saint-Esprit. Une séance importante puisqu'il s'agissait de voter les budgets primitifs 2022, comprenant au total 26 millions d'euros d'investissements pour l'année. 

Mais avant d'attaquer les délibérations, un incident a marqué la séance. Après la présentation des actions mises en place par l'Agglo suite aux recommandations de la Chambre régionale des comptes, l'opposante spiripontaine, Catherine Chantry, a pris la parole au micro. Un de ses propos a été pris comme une attaque personnelle par le président de l'Agglomération, Jean-Christian Rey. Son vice-président, Jean-Yves Chapelet, a demandé aux élus de quitter la salle quelques minutes en soutien et pour marquer leur mécontentement. Résultat : une salle quasi vide et le conseil interrompu un instant.

Plus tard, Catherine Chantry assurera qu'elle ne se permettrait jamais une atteinte à la vie privée du président et qu'elle a employé l'expression "en bon père de famille" pour qualifier ce qu'elle ne pensait pas être la gestion de la collectivité. Au PRG (Parti radical de gauche), on prend la défense de l'opposante spiripontaine : "Dire que notre président ne gère pas notre communauté en « bon père de famille », c'est un euphémisme ; une évidence !", commente le référent PRG du Gard rhodanien, Christian Roux. À ses yeux, "la manœuvre du président de l’Agglo de lundi soir est un acte prémédité qui n’a pour but que de seulement compter ses alliés en vue des prochaines législatives !"

Du côté de la section Parti communiste français du Gard rhodanien, on reconnaît que la tournure de phrase a pu être "maladroite", mais aussi que les réactions du président Jean-Christian Rey et de son vice-président, Jean-Yves Chapelet, "ont été surjouées". Dans une lettre ouverte aux "élus spectateurs" de l'Agglomération, le secrétaire de la section PCF, Elian Cellier déplore la "passivité" de la majorité : "Quand la piscine de Laudun-l'Ardoise a fermé, vous avez regardé ailleurs. Quand nous vous avons alerté sur le dossier "Scène Campagne Cornillon" vous n'avez rien voulu entendre (...) Quand le dossier du musée a été enterré, vous n'avez pas soulevé le moindre petit doigt. Aujourd'hui vous votez une énième étude (la 4e) sur le sujet." Et d'ajouter : "Continuez comme ça à ne pas faire de la politique et le fossé avec les citoyens continuera à s'élargir."

Marie Meunier