GARD RHODANIEN Un nouveau projet de territoire pour l'Agglomération
Ce lundi 20 juillet, avant de démarrer ce conseil d'agglomération "masqué", a été présenté le nouveau projet de territoire. Pour le mener à bien, l'Agglomération sera assistée du cabinet Auxilia (*), retenu après un appel d'offres. Deux de ses représentants ont esquissé ce projet qui devra être défini de manière plus pointue.
L'objectif est de valider ce nouveau projet de territoire juste avant le vote du budget 2021, en mars de la même année. Un "challenge" que l'agence est prête à relever même si le projet a pris trois mois de retard à cause de la crise du covid-19.
Mais qu'est-ce que concrètement un projet de territoire ? "On ne lit pas dans une boule de cristal pour dire comment on vivra ici dans vingt ans mais c'est la prospective du présent, explique Frédéric Vasse, consultant de l'agence Auxilia. On essaie de construire un scénario souhaitable, acceptable et d'identifier les nouveaux leviers d'un territoire. Le projet de territoire n'est pas au service du politique, ni d'un mandat. Ça dépasse ce temps-là. C'est se réconcilier avec le temps long dans la décision publique." En clair, l'Agglomération prend le temps de réfléchir et de se demander "Où va-t-on ?" en s'interrogeant sur les besoins vitaux de la population : pratiques alimentaires, où les gens font leurs courses, comment se déplacent-ils ?...
Et pour que le projet de territoire colle au maximum aux attentes de la population du Gard rhodanien, le président de l'Agglomération veut une "concertation la plus large possible". Il souhaite entendre la voix des élus, des associations, des groupements d'entreprises, des syndicats "et de tous ceux qu'on n'entend jamais". Juste après la rentrée sera lancée une grande consultation citoyenne. Le cabinet espère quelques milliers de contributions sur le territoire.
Un nouveau projet de territoire à 70 000 €
Pour les consultants, il est impossible d'avoir une vision cohérente du territoire sans projet : "Il ne suffit pas d'une agglomération d'outils techniques comme le SCoT, le PLU, etc. et de foncer tête baissée dans une logique de gestion. Il faut réfléchir à la direction que l'on veut prendre. Le projet c'est une garantie que la réponse publique ne sera pas une réponse hors sol loin des besoins des habitants", poursuit Frédéric Vasse.
Une fois que le projet de territoire est établi, l'idée est de continuer à l'améliorer, le faire évoluer dans le temps du mandat. "Tous ceux qui ont pris part à la consultation pourront s'ils le veulent par la suite se réunir dans le conseil de développement", affirme Jean-Christian Rey. Au total, il faudra compter environ 70 000 € pour ce nouveau projet de territoire.
Sa présentation aux élus communautaires n'a pas manqué d'interroger l'opposant spiripontain Didier Bonneaud qui partage son sentiment de "retourner six ans en arrière" : "On en avait déjà fait un en 2013, là, on repart sur un autre avec un autre cabinet d'études. Je suis surpris de ce démarrage sur un socle qui est déjà censé être existant. J'espère qu'on va s'en servir et ne pas repartir à zéro."
Ce à quoi Jean-Christian Rey a répondu : "Le projet de territoire s'accompagne en général à chaque début de mandat. Le dernier avait une durée de vie. On a mené à bien un certain nombre de missions. On avait rendu à l'époque des compétences, on avait modifié nos statuts..." La séance s'est poursuivie avec la constitution des différentes commissions et la désignation de représentants de plusieurs instances du territoire.
Marie Meunier
* Le cabinet Auxilia est spécialisé dans le conseil expert de la transition écologique et dans les perspectives territoriales. Il a été choisi par l'Agglomération du Gard rhodanien pour une assistance à maître d'ouvrage (AMO) sur le projet de territoire et sur l'aide à la constitution du conseil de développement.
Et aussi : Les délégations des vice-présidents ont été présentées ce lundi soir. Les voici.
1re vice-présidente : Claire Lapeyronie, maire de Pont-Saint-Esprit, mobilité et déplacements
2e vice-président : Christophe Serre, maire de Saint-Paulet-de-Caisson, ruralité, services publics et relations institutionnelles
3e vice-président : Brigitte Vandemeulebroucke, maire de Carsan, urbanisme
4e vice-président : Sébastien Bayart, maire de Codolet, économie
5e vice-président : Yves Cazorla, maire de Laudun-l'Ardoise, foncier d'entreprise
6e vice-président : Guy Aubanel, maire de Saint-Laurent-de-Carnols, finances et contrôle de gestion
7e vice-président : Jean-Yves Chapelet, maire de Bagnols-sur-Cèze, moyens généraux
8e vice-président : Olivier Jouve, maire de Saint-Géniès-de-Comolas, eau et assainissement
9e vice-président : Bernard Julier, adjoint à Tavel, enfance, jeunesse et enseignements artistiques
10e vice-président : Élian Petitjean, maire de Saint-Michel-d'Euzet, commande publique et travaux
11e vice-président : Gérald Missour, maire de Saint-Nazaire, projet de territoire et participation citoyenne
12e vice-président : Benoît Trichot, maire de Montclus, tourisme
13e vice-président : Michel Coullomb, maire de Saint-André-de-Roquepertuis, collecte des déchets
14e vice-président : Olivier Robelet, maire de Montfaucon, solidarités
15e vice-président : Laurent Nadal, maire de Cavillargues, traitement des déchets