GRAND AVIGNON Le collectif de l’eau envoie une lettre ouverte aux maires
Le référé suspension du Collectif, qui visait à interrompre la procédure, a été rejeté par le tribunal administratif de Nîmes il y a quelques semaines, mais ses militants ne lâchent rien.
Ainsi, le Collectif affirme dans sa lettre ouverte que le bilan des trois délégataires est désastreux, « avec une gestion clientèle en plein désordre, un état du réseau dégradé, des contrats non respectés notamment sur le rendement et les tarifs, et les lois Brottes et Warsmann bafouées obligeant les usagers à recourir aux tribunaux. »
Le Collectif pointe également une raison budgétaire, affirmant que les élus « se privent des 30 millions d’euros de recettes par an des factures des usagers du Grand Avignon », mais aussi que la régie publique de l’eau leur permettrait de connaître « le vrai coût du service » qui serait, selon le Collectif, « surestimé » par les délégataires privés.
Des délégataires qui manqueraient de transparence pour le Collectif, qui poursuit en estimant que « ces sociétés font ce qu’elles veulent, mettent les collectivités devant le fait accompli et trouveront toujours des échappatoires pour contourner leurs obligations. » Enfin, le Collectif argue de « l'insécurité juridique » que constitue la poursuite de la procédure, vu que le recours qu’il a déposé devant le tribunal administratif sur le fond risque d’aboutir à l’annulation des délibérations qui s’y rapportent dans les prochains mois.
En conclusion de son courrier, le Collectif appelle les élus du territoire à « examiner tous les avantages de construire une gestion publique à autonomie financière. » Reste à voir s’il sera écouté : la procédure de désignation doit s’achever cet ét, et le nouveau contrat entrer en vigueur le 1er janvier prochain.
Th.A