JE SUIS CHARLIE En images : mobilisation historique à Bagnols pour la marche républicaine
Difficile de dire combien de personnes ont défilé à Bagnols cette après-midi pour la marche républicaine en hommage aux victimes des attentats de cette semaine, et pour dire non au terrorisme.
Malgré leur grande habitude du comptage des manifestants, les policiers n’ont pas pu donner mieux qu’une estimation au doigt mouillé — de 7 000 manifestants minimum — dans une ville qui compte 18 000 habitants, sans compter les communes environnantes.
Une marche qui s’est déroulée dans un climat de recueillement et de sérénité, dans un silence assourdissant.
A ce stade, avenue Paul Langevin, il y avait encore beaucoup de manifestants place Mallet, pour un cortège de plusieurs centaines de mètres ininterrompus.
Pour l’occasion, les rues du parcours de la marche ont été rebaptisées du nom des victimes.
Le maire Jean-Christian Rey a ensuite pris la parole pour un discours, entouré d’élus et de représentants des communautés religieuses : « nous sommes nombreux cet après-midi à Bagnols-sur-Cèze comme partout en France. Nous sommes, et nous pouvons être très fiers de ce que nous sommes en train de faire. »
« La communauté de la France est tout entière réunie pour dénoncer la barbarie et l’ignominie et pour honorer la mémoire des victimes assassinées froidement. La liberté de la presse a été visée, les forces de l’ordre ont été frappées et c’est toute la France qui a été touchée » a poursuivi le premier magistrat.
« Disons non à la terreur et oui à la république (…) Qu’elle est belle la France quand elle est réunie. Soyons fiers de nous, chacun ses croyances et ses traditions, ne creusons pas de fossé entre nos différences, ne nous laissons pas aller à la haine (…) La République est debout, nous sommes debout » a ajouté Jean-Christian Rey avant de citer les noms des 17 victimes.
La foule a ensuite scrupuleusement respecté une minute de silence, puis le maire a appelé à « une minute de bruit » en hommage aux victimes. La place Mallet, noire de monde, a conclu cette après-midi historique par une puissante Marseillaise, avant de se disperser dans le calme.
Thierry ALLARD