LANGUEDOC-ROUSSILLON Tout comprendre sur les fonds européens
Ce matin, Damien Alary a présenté les 1,2 milliards d'euros de fonds européens que va gérer la région sur la période 2014-2020. Objectif : favoriser le développement économique, l'aménagement du territoire et l'emploi.
Détentrice du label de l'Union Européenne "Région en Transition", notre région est l'une des mieux lotie de France : sur la période 2014-2020, Bruxelles compte débloquer une enveloppe de 1,2 milliards d'euros divisé en cinq fonds distincts. Le conseil régional aura la main sur 92% de cette manne qui se compose du fonds européen de développement régional (FEDER-306 millions d'euros) ; fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) et fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER-611 millions d'euros). Quant aux fonds social européen (FSE-105 millions d'euros) et au fonds Initiative pour l'Emploi des Jeunes (IEJ-13,7 millions d'euros), la préfecture régionale est la principale autorité gestionnaire.
Cet après-midi, Damien Alary a reçu à Montpellier les élus des cinq départements de la région afin d'expliquer les critères d'attribution de ces fonds.
Qu'a fait l'Europe pour le Gard ?
"On parle beaucoup de l'Europe et des ses problèmes politiques, mais on ne parle pas des actions très concrètes qu'elle réalise", a commenté le préfet de région, Pierre de Bousquet. Sur la période 2007-2013, l’Europe a accordé une enveloppe de 900 millions d’euros à la région Languedoc-Roussillon. Cela a permis de constituer au niveau régional 57 100 dossiers et de générer, avec les autres partenaires, 2,5 milliards d'euros d'investissements. On notera le financement à hauteur de 11,4 millions d'euros du grand projet Lido Sète et la réhabilitation des 32,2 km emblématiques de littoral.
Concernant le Gard , "l'Europe a financé une partie du programme cadeaux à Nîmes pour lutter contre les inondations, la digue au Grau-du-Roi et l'aide à l'installation des jeunes agriculteurs", fait valoir le président Alary, qui se réjouit : "La totalité des budgets européens seront consommés d'ici juin".
Les incertitudes de la fusion Languedoc-Roussillon/ Midi-Pyrénées
Que vont devenir ces fonds sonnants et trébuchants, une fois la fusion des deux régions actées ? Pour l'heure, impossible de prédire l'avenir. Pour Andrea Mancini, représentant de la commission européenne : "je ne peux pas me prononcer, mais je pense qu'il y aura un bouleversement du programme". Le vice-président de la région Jean-Claude Gayssot réagit aussitôt : "on m'a quand même confirmé qu'il n'y aurait pas de fusion entre les deux programmes de ces régions". La région Midi-Pyrénées possédant des crédits européens plus faibles que notre région.
Pour le préfet de région, pas d'inquiétude : "ce sont des arbitrages techniques. Nous savons le faire : lorsque nous fusionnons deux communautés de communes aux compétences diverses, nous créons un syndicat mixte pour gérer certaines compétences".
Le 23 février, le président de la Région sera reçu à Bruxelles par le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com