LAUDUN-L’ARDOISE Le lycée pro Sainte-Marie et le 1er REG de la Légion étrangère nouent un partenariat
A la rentrée, les élèves de bac pro du lycée professionnel privé Sainte-Marie de Bagnols auront un nouvel atelier à disposition.
« Ils auront une tenue avec le logo de la légion, et une tenue de sortie », explique le proviseur du lycée Sainte-Marie Dominique Saget.
Faire découvrir l’armée
C’est que cet atelier, une première dans la région, sera un peu différent des autres : réparti sur 22 mercredis dans l’année, il se déroulera au quartier général Rollet, du 1er Régiment étranger de génie de la Légion étrangère de l’Ardoise. « Il s’agit d’un atelier défense et citoyenneté, explique le proviseur. Le but est de leur faire découvrir les métiers et les différents corps de l’armée, à travers des visites, une visite de la base de Toulon est notamment prévue, des apports en histoire-géo et des témoignages. »
Seize élèves pourront participer, et auront, en plus de la tenue, un parrain dans la Légion. Ils participeront également aux différents défilés, le 11 novembre et le 8 mai par exemple, ou encore à la fête annuelle de Camerone. Des journées sportives avec notamment parcours du combattant sont aussi au programme.
Pour la Légion, c’est une manière de « reprendre le contact avec la société, notamment les jeunes, pour leur montrer que l’armée défend des valeurs qui sont celles de la société », a souligné le colonel Emmanuel Phelut, à la tête du 1er REG de l’Ardoise. Pour lui, « l’ouverture est d’autant plus importante que la menace qui frappe à nos portes nous invite au repli, alors que la meilleure défense est de défendre nos valeurs et de nous ouvrir aux autres. »
« Et la citoyenneté ne s’enseigne pas, elle se vit »
Parallèlement, le lycée Sainte-Marie et le 1er REG vont nouer des échanges, « avec la mise à disposition de terrains, l’accueil de stagiaires pour créer des passerelles entre la jeunesse et le régiment », poursuit le colonel Phelut. Pour Dominique Saget, l’enjeu dépasse le cadre de l’armée : « nous essayons aussi d’inculquer la notion d’être des citoyens au quotidien, et la citoyenneté ne s’enseigne pas, elle se vit. » Alors forcément, l’établissement scolaire et le régiment sont rapidement tombés d’accord : « cette convention est née d’une rencontre, et nous avons décidé de nous lancer rapidement », note le colonel Phelut.
Et le proviseur n’aura pas de problèmes à trouver les seize volontaires : « quand j’ai parlé de cet atelier à certains, ils avaient les yeux qui brillaient », affirme-t-il, avant d’ajouter que « cet atelier sera une carte de plus à leur parcours. » Un parcours qui ne passera pas obligatoirement par l’armée, mais qui pourra aussi être suivi d’un engagement réserviste chez les jeunes sapeurs-pompiers ou les gendarmes.
Thierry ALLARD