LAUDUN-L’ARDOISE Legs Albert André : Philippe Pecout parle de « malhonnêteté intellectuelle »
Deux semaines après l’éclatement de la polémique sur la disparition du legs de l’héritière du peintre Albert André, l’ancien maire de Laudun-l’Ardoise, Philippe Pecout (2014-2018), riposte dans un communiqué.
Pour mémoire, un audit commandé par la municipalité de Laudun-l’Ardoise révélait le 14 novembre dernier qu’un legs de 550 000 euros de l’héritière du peintre laudunois Albert André, légué en 2007 à la mairie pour rénover et transformer la maison du peintre en maison d’artistes, aurait été dépensé dans tout autre chose par l’ancienne majorité municipale.
« Le cabinet d’audit ferait mieux de vérifier à deux fois les chiffres avant de calomnier les anciennes municipalités aux yeux de tous. Une explication technique et rationnelle aurait été plus sérieuse, et une communication préalable auprès du conseil municipal pour une réelle transparence aurait été plus professionnelle. Tout cela me laisse penser que ce dernier relève de l’amateurisme. Au sujet de la transparence, qu'en est-il d’ailleurs du coût de cet audit qui repose sur nos contribuables ? », attaque d’emblée l’ancien maire, aujourd’hui conseiller municipal d’opposition et vice-président du Département. Philippe Pecout va plus loin par la suite, en affirmant que « cet audit n’a pas été neutre dans ses propos compte tenu du fait qu’il a été choisi et financé par la municipalité actuelle. »
L’ancien édile affirme quant à lui que, « après avoir étudié et vérifié les comptes budgétaires entre 2006 et 2018 et notamment les résultats annuels du compte administratif, l’argent du legs d’un montant initial de 552 343,51 euros apparaît bien à ce jour dans le fond de roulement du budget de fonctionnent de la commune. » Il enfonce le clou ensuite, en soulignant que « cet argent n’a donc pas été dilapidé comme l’a laissé entendre l’audit et par extension le maire lors de sa présentation devant la population. À ce jour, cette somme est bien identifiée dans le résultat de fonctionnement de l’exercice 2018. »
Enfin, Philippe Pecout attaque ses successeurs en estimant que « vouloir communiquer, jouer la transparence sur le passé pour masquer son inaction, qui se prolongera sans aucun doute jusqu’à la veille des élections municipales de 2020, me semble relever de la malhonnêteté intellectuelle ! Je demande désormais que la majorité municipale se concentre sur les projets qu’elle a promis à la population dans les mois à venir au lieu de tenter de trouver des erreurs de gestion pour justifier un manque d’ambition pour Laudun-l’Ardoise. Il est temps de cesser les clivages stériles. »
Th.A