Publié il y a 4 ans - Mise à jour le 23.09.2020 - thierry-allard - 2 min  - vu 489 fois

LE 19H VIDÉO Le vice-président de Samsung, Luc Julia, vient à Alès démythifier l’intelligence artificielle

Le vice-président de Samsung, Luc Julia, était à l'IMT Mines Alès ce mercredi (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

Le vice-président de Samsung Luc Julia était à l'IMT Mines Alès ce mercredi (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

« L’intelligence artificielle, ce n’est pas ce que vous croyez, ce n’est pas Terminator » : on peut dire que le vice-président de Samsung, Luc Julia, qui a par ailleurs co-créé l’assistant vocal Siri, a le sens de la formule.

C’est un ponte de l’informatique, et en particulier de l’intelligence artificielle, qui a donné une conférence ce mercredi à l’IMT Mines Alès à l’invitation de Leader Occitanie. Ingénieur de renommée mondiale, Luc Julia n’en est pas moins pédagogue pour expliquer ce qu’est l’intelligence artificielle, à savoir un système qui fonctionne avec des bases de données gigantesques.

L’idée pour lui était de démythifier l’IA, car selon Luc Julia l’heure est grave : « J’ai peur que nous rentrions dans un nouvel hiver de l’IA à force de raconter n’importe quoi et de faire peur. » Pas question de faire dans l’angélisme pour autant, Luc Julia ne se privant pas de passer en revue des échecs de l’IA, comme le « chatbot » de Microsoft, un robot sur Twitter capable de renseigner les internautes, devenu raciste et sexiste en un temps record car son algorithme et sa base de données étaient défectueux.

Pour autant, les innovations qui seront permises par l’intelligence artificielle « peuvent être extraordinaires », martèle le chercheur, qui pense notamment que les voitures autonomes - « qui ne seront jamais complètement autonomes », affirme-t-il - pourront sauver des milliers de vies par an. « Mais il y aura toujours un cas qui n’aura pas été prévu », prévient-il, le caractère faillible de l’IA, création humaine, restant toujours d’actualité.

Et Siri, l’assistant vocal d’Apple, qu’il a co-créé il y a plus de vingt ans ? Son succès serait dû, selon son co-créateur, non pas à l’intelligence artificielle, bien qu’il en soit une démonstration, mais « à l’ajout de stupidité artificielle. Il nous manquait des mots, alors nous avons programmé que parfois Siri réponde quelque chose de bizarre, de rigolo. Nous avons humanisé le machin. »

Le reportage vidéo :

Thierry Allard (avec Abdel Samari)

Thierry Allard

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