LÉZAN Les effrontés refont le monde
Comme chaque année, au début de l’été, le Parti communiste gardois organise sa traditionnelle fête effrontée à Lézan.
Les cigales chantent à tue-tête. Le soleil de plomb brûle le champ où les communistes se sont installés le temps d’un week-end. Tous cherchent un peu de fraîcheur, à l’ombre des arbres, pour résister aux 38°C de ce samedi après-midi. La chaleur a découragé bon nombre de personnes, mais les plus assidus sont là, à discuter dans la bonne humeur en dégustant une glace, ou à écouter un débat sur les solutions politiques pour la paix et le désarmement.
Organisé depuis plus de cinquante ans par le Parti communiste gardois, l’événement se veut « une fête populaire qui mêle activités culturelles et débats politiques », explique Vincent Bouget, secrétaire départemental du PCF. Communistes et sympathisants « qui cherchent un chemin de progrès social » y sont accueillis à bras ouverts. Mais l’engouement n’est plus le même qu’autrefois : « Il y a 15 ans, la fête rassemblait 10 000 personnes ! Aujourd’hui, c’est plus pareil. Cela dit, on a encore des forces militantes, plus ou moins âgées, et quelques jeunes qui reprennent le flambeau. Nous comptons 60 nouvelles adhésions depuis le début de l’année, avec beaucoup de gens des quartiers et de la jeunesse », commente-t-il. « Et puis il y a tous ceux qui s’impliquent dans la vie du parti sans le rejoindre systématiquement », poursuit-il.
Alors, malgré l’image un peu « veillotte » qui colle aux cocos, Vincent Bouget croit en l’avenir du Parti communiste : « Déjà, on passe de 7 à 11 députés à l’Assemblée nationale alors que tout le monde nous donne mort. Et parmi eux, neuf sont nouveaux, assure-t-il. Ensuite, nous démarrons une année de reconstruction de notre parti, notamment sur les modes d’organisation et la façon de militer. Des décisions seront prises au niveau national en 2018. » En attendant, les militants gardois œuvrent à leur échelle et n’oublient pas non plus de s’amuser lorsque batucadas et concerts s’emparent de la fête.