L'INTERVIEW Nicolas Benezet : “Ne pas voir mon fils était inenvisageable”
Après une expérience de courte durée à Chypre, Nicolas Benezet est de retour dans le Gard. Devenu papa depuis peu, l’ancien joueur du Nîmes Olympique évoque son avenir.
Objectif Gard : Comment s’est passée votre expérience à Chypre ?
Nicolas Benezet : Humainement c’était super. Il faisait 30 degrés tous les jours, j’étais au bord de l’eau à côté de la plage donc c’était très agréable. Sportivement, mon expérience là-bas s’est moins bien passée car le club était très mal structuré, on aurait dit un club amateur. Pour faire du bon travail sur le terrain et en dehors c’était compliqué.
Pourquoi êtes-vous déjà de retour ?
Le fait que ma femme soit enceinte et soit sur le point d'accoucher a fait en sorte que j’arrête précipitamment mon aventure là-bas. J’ai donc résilié mon contrat avec eux début novembre. Je souhaitais aider ma femme car elle était toute seule puis je ne me voyais pas ne pas voir mon fils ou le voir seulement trois jours. C’était inenvisageable pour moi, surtout que je n'ai plus 20 ans donc mes priorités changent.
Quelle est votre situation actuelle ?
Le but était de m’occuper de mon fils et d’épauler ma femme les trois premiers mois. Mais, mon objectif reste de retrouver un club professionnel en janvier, et en attendant je m'entraîne avec le Grau-du-Roi pour garder la forme. Comme j’avais déjà signé avec eux cet été, ma licence est toujours valable. Donc actuellement je suis un joueur du Grau-du-Roi jusqu'à ce que je retrouve un club en janvier. Par contre, si je n’en retrouve pas, je resterai avec eux.
Comment se passe votre vie de papa ?
C’est un changement radical. Je ne regrette pas du tout le choix d’avoir résilié mon contrat pour avoir ce rôle de papa. Je l’avais imaginé mais quand on le vit c’est complètement différent. C’est vraiment incroyable. Certes c’est fatiguant, mais c’est vraiment que du bonheur. De ce dire que cet enfant ne dépend que de ses parents, ça rajoute un petit peu de pression mais sincèrement c’est que du bonheur.
Qu’est ce que ça vous fait de voir le Nîmes Olympique en bas de tableau de National 1 ?
Ah ça fait mal ! Depuis malheureusement quelques mois, ça me fait mal de voir le club dans cette situation. Le club malheureusement se meurt. J’espère que la vente du club va se faire rapidement. Si Rani Assaf reste toujours aux commandes, le club va vraiment sombrer et risque de disparaître. J’espère vraiment que les solutions vont être trouvées assez rapidement.
Pensez-vous venir donner un petit coup de pouce au NO pour la seconde partie de saison ?
Actuellement je ne peux pas revenir au NO car Rani Assaf est toujours là. Entre le président et moi ça s’est mal terminé. Et vu que j’ai déjà signé deux fois dans deux clubs différents, je ne peux pas jouer dans un troisième si la saison est la même. Je dois donc jouer dans un club inversé où le championnat commence en janvier ou en février. Physiquement je me sens bien donc pourquoi pas avant de finir, revenir et faire en sorte d’aider le Nîmes Olympiques. Mais je ne pourrai pas si le président Rani Assaf est toujours aux commandes.
Au vu de votre situation, dans quel pays pensez-vous partir pour la deuxième partie de saison ?
Aux États-Unis, dans les pays scandinaves, en Chine ou au Japon, il y a plusieurs possibilités. Si je pars, se sera dans les jours qui arrivent. Le but c’est que ma famille me rejoigne et qu’on soit tous réunis.