Publié il y a 9 ans - Mise à jour le 26.10.2015 - abdel-samari - 2 min  - vu 338 fois

LOGEMENTS SOCIAUX Pointé du doigt, le maire de Saint-Privat-des-Vieux se défend

Philippe Ribot, maire de St-Privat-des-Vieux. DR

Dans le cadre d'un Comité interministériel égalité-citoyenneté dans les Yvelines, ce lundi, le premier ministre Manuel Valls a rendu public une liste de 36 communes en France "carencées" en logements sociaux. Des communes qui auraient par ailleurs "refusé de signer un plan de mixité sociale, et dans lesquelles l’État va se substituer aux maires". Comme indiqué dans le document interministériel : "dans ces communes, le préfet préemptera des terrains et des logements, délivrera des permis de construire en lieu et place des maires et mobilisera des logements vacants dans le parc privé.".

Une commune du Gard est concernée par cette liste : Saint-Privat-des-Vieux. Philippe Ribot, maire de la ville "s'étonne de la présence de Saint-Privat-des-Vieux dans cette première liste d'autant qu'il est indiqué que nous aurions refusé de signer le plan de mixité sociale, c'est faux ! On est en train de l'élaborer en concertation avec le préfet du Gard. J'ai d'ailleurs rendez-vous avec ses services le 5 novembre prochain". Pour autant, le maire ne conteste pas que les chiffres : "Je reconnais que nous avons connu un passage à vide durant la période 2011-2013 où nous sommes à 9% de l'objectif initial. On aurait dû construire 45 logements, au final, seuls 9 sont fait".

130.000 euros par an d'amende par an

Et maintenant ? "Nous avons 70 logements qui doivent sortir de terre dans le cadre de 3 projets immobiliers. Le financement aura lieu en 2016 si les bailleurs sociaux jouent le jeu", rassure Philippe Ribot qui ajoute toutefois : "pour être dans les objectifs de 20% de logements sociaux sur la ville, il faudrait 450 logements. Or, il n'y a pas un besoin aussi important sur la ville". Pour autant, le maire est prêt à s'investir d'autant que la note est salée. Le prélèvement SRU (sanction financière en raison du retard dans l'objectif fixé par l'Etat) est de 130.000 euros par an "1/3 de notre épargne, de l'autofinancement de la ville et cela risque de se répéter sur les 3 prochaines années. Cette situation est injuste car au delà des chiffres, c'est la réalité du terrain qui devrait primer. Moi je veux bien installer des logements sociaux mais je ne vais pas mettre les habitants à plusieurs kilomètres de commerces, de l'école ou de la mairie".

Philippe Ribot est aujourd'hui coincé, d'autant qu'il a perdu le droit de préemption qui est entre les mains du préfet du Gard. Une délégation à l'Etablissement public foncier régional est en cours.

Abdel Samari

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