Publié il y a 11 ans - Mise à jour le 05.11.2013 - coralie-mollaret - 2 min  - vu 1322 fois

LYCÉE FRÉDÉRIC MISTRAL. Une agression sexuelle qui n'en est pas une

Le proviseur de lycée professionnel Frédéric Mistral, François Martinez. D.R/C.M

Cet après-midi, les professeurs du lycée professionnel ont débrayé dans la cour de l'établissement, suite au harcèlement de deux de leurs collègues. 

Le débrayage de 14h a bien eu lieu au lycée professionnel Frédéric Mistral de Nîmes, suite à ce qui était au départ considéré comme une agression sexuelle et qui finalement, a été requalifiée en "harcèlement" par le proviseur François Martinez. Dans son bureau rempli de journalistes, le chef d'établissement est revenu sur les faits : "deux enseignantes d'environ 30 ans ont été harcelées par un élève de 17 ans en première bac pro".

D.R/C.M

Le 16 octobre après les cours, une enseignante se dirige vers le parking pour rentrer chez elle. "Le garçon lui a alors demandé son numéro de téléphone avec insistance", explique François Martinez qui poursuit : "quelques minutes plus tard, il est allé voir une seconde enseignante et lui a demandé un bisou, sur la joue, en posant la main sur sa taille".

Si l'élève, considéré comme "fragile" a eu des gestes déplacés, "il y a eu médiatisation d'un évènement qui relève plus du harcèlement que de l'agression sexuelle", selon le proviseur.

Dans la cour, quelques professeurs se refusent à parler aux médias : "vous avez transformé les faits", vilipende l'une d'entre eux. Deux plaintes ont néanmoins été déposées, les 18 et 21 octobre, par les enseignantes suite à ces évènements.

Débats élèves /professeurs. "Avec leur débrayage, les enseignants ont voulu marquer le coup. C'est pédagogique : des débats doivent se poursuivre dans les classes après cette mobilisation", explique Frédéric Martinez. Si ce type de harcèlement entre professeur et élève "ne s'est jamais produit auparavant (…) Il y a déjà eu des incidents entre les jeunes. Nous sommes dans un établissement de 879 élèves dont 90% sont des garçons", fait remarquer le chef d'établissement. Des propos plébiscités par un professeur de mathématiques et son élève, mobilisés devant le lycée.

Concernant l'auteur des faits, ce dernier a fait l'objet d'une mesure conservatoire. Il devrait passer devant le conseil de discipline le 14 novembre.

Coralie Mollaret

coralie.mollaret@objectifgard.com

Coralie Mollaret

A la une

Voir Plus

En direct

Voir Plus

Studio