Ce matin tôt, plusieurs dizaines de parents d'élèves étaient réunis pour faire un blocus devant l'école maternelle Gustave-Courbet dans le quartier de Valdegour à Nîmes. Craignant la fermeture d'une classe de petite et moyenne section, ils ont empêché les enfants de se rendre à l'école. 

"Une fermeture entraînerait une surcharge d'élèves. À cet âge-là, ils ont besoin d'être pris en charge dans de bonnes conditions, surtout dans une école située en zone REP+ comme celle là. Certains élèves ne parlent pas bien la langue, d'autres ont besoin d'attention plus que d'autres", assure un parent d'élève présent ce matin qui regrette d'avoir appris tardivement la fermeture de cette classe. 

"Là pour qu’ils entendent notre colère"

En début d'après-midi, alors que le comité chargé d'établir officiellement cette carte scolaire 2023 était réuni au lycée Albert-Camus, une poignée de parents et de syndicalistes était rassemblée devant les grilles de l'établissement. Ils étaient peu, mais bruyants. « Nous sommes là pour dire haut et fort que nous ne voulons pas de fermeture pour les classes qui sont dans la ruralité du Gard. »

Sous les fenêtres du lycée Camus où se réunissaient les décideurs, parents d’élèves et représentants syndicaux voulaient juste dire leur mécontentement. « On sait que les décisions sont déjà prises mais nous sommes quand même là pour qu’ils entendent notre colère. Nous sommes dans des villages, nous avons des frais d’essence, les journées sont longues et nos enfants subissent tous ces choix économiques… »