NÎMES Gestion et élection, le Conseil municipal s'est réuni
Conseil municipal pour les élus nîmois. Avant de partir en quête d'animaux et de produits du terroir sur l'Esplanade avec les Journées méditerranéennes des saveurs, les élus devaient voter une trentaine de délibérations. Pas de grande surprise mais un vote légèrement mouvementé.
Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, « En tant que maire, je ne peux qu’appeler les citoyens à se déplacer dans les bureaux de vote. À l’aube de son premier anniversaire, la fréquentation du Musée de la romanité, supérieure à nos attentes, est le parfait exemple, Nîmes est une ville qui a su développer son attractivité, Nîmois et touristes ne s’y trompent pas. Les Nîmois ont de quoi être fier, tout comme moi, de voir Nîmes sur le devant de la scène française. Des monuments antiques aux grandes animations, en passant par la baisse de la fiscalité, les grandes rédactions se font l’écho de notre politique. » Grands jeux romains, Camerone, 6ème DLB, visites médiatiques de la cité, Musée de la romanité…
Compte administratif 2018
Le compte de gestion retrace les opérations budgétaires en dépenses et en recettes, selon une présentation analogue à celle du compte administratif. Le compte de gestion, dressé par le receveur municipal, accompagné des états de développement des comptes de tiers ainsi que l'état de l'actif, du passif, des restes à recouvrer et des restes à payer, retracent l’exécution budgétaire en dépenses et en recettes de l’exercice clos.
Le compte administratif termine le cycle budgétaire annuel et retrace l’exécution budgétaire de l’année. Il constitue un moment privilégié d’examen, des comptes de la collectivité.
Pour Pascal Gourdel, adjoint aux finances, « ce compte est sans surprise par rapport au budget voté. Il traduit un niveau d’investissement qui progresse de 58 millions d’euros. Les équilibres financiers de 2018 sont les suivants, les recettes sont à 343 millions d’euros (NDLR dont 112 millions d’impositions), les dépenses à 315 millions d’euros et le résultat est de plus de 26,6 millions d’euros. L’épargne nette approche quant à elle les 17,5 millions d’euros. Nous avons baissé de 8% les taux de la taxe foncière grâce à cette gestion saine et rigoureuse de nos dépenses. »
Catherine Bernié-Boissard, élue de gauche l’annonce : « Pour le dernier compte administratif du mandat de la Droite municipale, les chiffres confirment les choix conservateurs et libéraux qu’ensemble, "républicains" et centristes, ont mis en œuvre. Nîmes demeure l’une des villes les plus pauvres de France, le taux de pauvreté y est de 28% contre 14% en national. Le montant du potentiel fiscal est inférieur de 20% à la moyenne des villes comparables… La fiscalité est chère, 715 euros par habitant contre 642 dans les villes de même strate. Le revenu médian d’un Nîmois est de 1 300 euros par mois. Monsieur le maire, le bilan de l’année écoulée confirme le diagnostic : vous ne faites rien ou si peu pour faire reculer les inégalités ! »
De son côté, Yoann Gillet, patron du groupe Rassemblement national au conseil municipal, confirme ses désirs nîmois et lance sa campagne. En fin de prise de parole il s’est dit prêt, en deux mandats, à assainir les comptes de la cité et à baisser les dépenses de la commune. « Il nous montre que les dépenses de fonctionnement par habitant sont bien plus élevées que pour les autres villes de même strate. Elles ne sont pas maîtrisées contrairement à ce que vous dites. Félicitions-nous avec les recettes de fonctionnement qui sont plus élevées mais les Nîmois paient toujours beaucoup d’impôts. CCB le soulignait, 60 % des foyers nîmois ne paient pas l’impôt. Il faut inverser cette tendance. Il faut une vision du territoire, de son aménagement, qui fasse venir des foyers avec des revenus moyens et élevés car là, ça commence à devenir très lourd. Il ne faut pas concentrer la misère du monde dans une même ville. Nos priorités ne sont pas les mêmes… »
Janie Arnéguy aussi à l'agglo
Anthony Chaze, Les Républicains, ne peut plus siéger en tant qu’élu communautaire. Les Républicains votent blanc sur demande du président du groupe, Julien Plantier. C’est finalement Janie Arnéguy (Fronde Gauche Europe écologie-Les Verts 22 voix) qui a été élu pour remplacer le jeune nîmois. Nathalie Bousquet (UDI 9 voix) et Olivier Rolland (RN 7 voix) font moins bien. Cependant, 11 élus Les Républicains ont dû voter pour Janie Arnéguy malgré les consignes de vote. Valérie Rouverand, du groupe UDI, s'est insurgée quant au manque d'humanité dans ce vote. Yoann Gillet a lui demandé aux 11 élus LR de se lever et d'assumer leur vote. Le ton est monté aussi vite qu'il est redescendu dans une salle turbulente à l'assemblée mouvementée.