Le couple d’origine sud-américaine soupçonné d’avoir organisé un réseau de proxénétisme concernant au moins deux prostituées à Nîmes est maintenu en détention provisoire jusqu’à la date de renvoi de leur procès, le 19 avril prochain à Nîmes.

Ils vivaient à Aix-en-Provence et menaient grand train grâce à l’argent que leur rapportait le travail d’au moins 18 filles dans 17 villes en France depuis le mois de novembre 2019. Le couple s’occupait de publier les annonces en ligne et d’organiser les lieux de rendez-vous, le transport et le logement des prostituées contre la moitié de leur gain.

Originaire du Pérou, Francesco, 32 ans, est arrivé en France à l’âge de 10 ans. Divorcé et père de deux enfants vivants en Espagne avec leur mère, il travaillait comme chef de rang dans la restauration à Aix-en-Provence. Sa compagne depuis deux ans, Andreina est diplômé d’ingénieur. Âgée de 29 ans, elle est arrivée en France du Venezuela en 2019 avec un enfant de 8 ans.

Réfutant tout « proxénétisme » à l’audience, les prévenus assurent en fait avoir « voulu les aider. » « Ma cliente a fui le Venezuela pour venir en France et s’est elle-même prostituée pendant des années. Il faut comprendre qu’elle et les filles sont d’abord des amies. La rémunération qu’elle touchait n’était là que pour organiser leur travail. Ils ne sont pas dangereux », a fait valoir leur avocate, Mélissa Radjeï.

Pierre Havez