Publié il y a 8 mois - Mise à jour le 01.03.2024 - Lïana Delgado - 2 min  - vu 3200 fois

NÎMES Le cri de détresse des parents d’élèves du Chemin-Bas-d’Avignon

Archive Objectif Gard

Cette semaine, de nombreux parents n’ont pas amené leurs enfants à l’école à la suite des derniers évènements tragiques. Une réunion était organisée cet après-midi pour échanger sur les éventuelles solutions. Seulement, les parents d’élèves n'ont pas été conviés...

Les parents d’élèves de l’école Georges-Bruguier du Chemin-Bas-d’Avignon ont reçu, en début de semaine, un message des enseignants qui annonçait une réunion ce vendredi 1er mars à 14h, au local de l’association Le Rocher. Mais à l’arrivée des parents, les membres de l’association ont refusé leur présence ! “Il n’y a que les associations qui peuvent faire partie de notre réunion, les autres personnes ne sont pas conviées”, explique une organisatrice.

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Les parents se sont retrouvés dehors, dans l’incompréhension... “Nous avons tous reçu un message pour une réunion et on nous a mis à la porte. Ce n’est pas possible ! Nous sommes tous en colère”, regrette la représentante des parents d’élèves. Une maman reprend : “Grâce à cette réunion, je pensais sincèrement qu’on allait trouver des solutions pour la semaine prochaine. La situation commence à être très compliquée mais nous préférons garder nos enfants à la maison plutôt qu’ils reçoivent une balle perdue.”

“La peur et l’angoisse”

L’insécurité liée au trafic de drogue ne cesse de s’accentuer dans le quartier du Chemin-Bas. Pour rappel, le 10 février dernier, une fusillade a eu lieu à l’heure où les enfants sortaient de l’école. Dix jours après, un père de famille s’est fait tuer par balle devant son fils de 8 ans. “On veut une présence policière permanente pour protéger nos familles”, réclament les habitants du quartier. “Mes enfants vivent dans la peur et l’angoisse. Mon fils fait des insomnies, cette situation n’est plus possible”, confie une mère de famille.

Les équipes enseignantes des établissements scolaires du quartier sont très appréciées par les parents, mais certains pensent à changer leurs enfants d’école. “J’ai déménagé du quartier, mais mes enfants sont encore scolarisés ici. L’équipe est formidable à Romain-Rolland mais ce n’est plus possible”, affirme une maman. Certaines familles tentent de scolariser leurs enfants ailleurs, mais sans succès, “quand on veut déplacer nos enfants, on nous dit qu’ils ne font pas partie du secteur”.

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Les parents d’élèves sont en attente de solution. Après une rencontre prévue avec la ministre de l’Éducation nationale qui n’a finalement pas eu lieu et une réunion où ils ont été exclus, la situation commence à être épouvantable pour les concernés. “Ce n’est pas à nous de lutter contre le trafic de drogue et de trouver des solutions pour notre sécurité. Il y a des gens dont c’est le métier, on les attend”, affirme une représentante du quartier. Entre peur et angoisse, les habitants du Chemin-Bas attendent du soutien, et avant tout d'être protégés.  

Lïana Delgado

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