Publié il y a 7 ans - Mise à jour le 11.02.2017 - anthony-maurin - 2 min  - vu 253 fois

NÎMES Le Diocèse en appelle à la providence

"Le Denier fait vivre 113 prêtres dans le Gard... Ce n'est pas un miracle, c'est grâce à vous!" voilà le message adressé aux donateurs par le Diocèse de Nîmes avec en son centre l’évêque Monseigneur Wattebled (Photo Anthony Maurin).

Le Diocèse de Nîmes a lancé sa traditionnelle et annuelle campagne du "Denier". Pratiquants ou non sont appelés à allouer quelques euros à l'église car 100% de ses ressources proviennent des dons.

Le Denier est la ressource principale du Diocèse de Nîmes. Ni l'État ni le Vatican ne le subventionnent. En effet, depuis la séparation de l'église et de l'Etat en 1905, les églises ne vivent que grâce aux dons de leurs fidèles. Pour boucler son budget annuel, le Diocèse a besoin de 2 millions d'euros. Le bilan 2016 de la campagne du Denier lui en offre près d'1,7 million et quelques de généreux legs viennent combler le déficit.

Il faut bien séparer les enveloppes données pour un mariage, un baptême, un sacrement ou un enterrement, des dons à proprement parler. Le Diocèse de Nîmes réserve sa collecte du Denier au traitement de ses 113 prêtres (dont 34 curés) ainsi qu'à la rémunération de ses 24 salariés (agents administratifs et laïcs en mission). Même si le terme n'est pas le plus élégant, un prêtre coûte à l'église un salaire brut mensuel de 1 100 euros.

Petit hic, ces dernières années, les donateurs sont moins nombreux et moins généreux. Une tendance qui se stabilise mais qui inquiète un peu les principaux intéressés. Pourtant, le Denier donne droit à une déduction fiscale de 66% ! Alors l'église se met à la page et démarche par téléphone. Un projet nommé Exode 3 a même permis de recruter près de 700 nouveaux donateurs. Du coup, et après une petite dégringolade, les chiffres repartent à la hausse.

Internet en prime

Les dons de l'édition 2016 venaient de 11 043 personnes et étaient en moyenne de 153 euros. À la croisée des âges, il existe une érosion naturelle qui impacte les chiffres mais Internet et les réseaux sociaux peuvent changer la donne. Avec 11% de donateurs supplémentaires et un "chiffre d'affaires" supérieur de près de 9%, sans l'outil informatique, l'église serait peut-être en péril. On constate aussi une saisonnalité du Denier avec un pic durant la période de Noël.

Catholiques pratiquants (qui ne sont d'ailleurs que 11% à donner) ou occasionnels, jeunes de 18-35 ans, familles et autres généreux mécènes sont donc appelés à être solidaires de l'église et du Diocèse de Nîmes. Mais pour cela il faut aguicher le chaland ... Comment faire? Les modes de vies changent à la vitesse grand V, les religions sont de plus en plus engoncées dans le raide manteau de la société du 21ème siècle et l'image de l'église est malmenée par quelques obscures affaires. Les moins de 50 ans ne donnent presque plus !

Alors on repart de zéro, on revient au local et on inculture la campagne dans les réalités du territoire et autour de nouvelles cibles potentielles. Pour cela, un calendrier a été édité. La manière d'aborder le sujet est remise au goût du jour. Une affiche expose fièrement le Père Nicolas, un dynamique vicaire paroissial à Bagnols-sur-Cèze, très apprécié des jeunes gardois avec qui il a tissé un lien durable. C'est la nouvelle image de l'église 2.0. Si vous êtes séduits par la persévérance et la solidarité, vous pouvez pour faire un don ou vous informer sur les réseaux sociaux.

Anthony Maurin

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