"Pas de question ? Pas d'opposition ? Pas d'abstention ? Je vous remercie, c'est voté à l'unanimité." Ce refrain, Eddy Valadier, le connaît par coeur, il l'a repris 26 fois mardi lors du conseil municipal - en présence d'un seul élu d'opposition sur les quatre : Daniel Davoine - se permettant parfois quelques accélérations. 26, c'est le nombre de délibérations soumises au vote, parmi lesquelles les taux d'imposition des taxes locales directes pour l'année 2025. Une décision "que nos concitoyens attendent parfois avec anxiété, à Saint-Gilles, peut-être avec moins d'anxiété qu'ailleurs", a introduit le maire. Et le même de poursuivre son premier couplet : "Depuis notre élection, nous n'avons eu de cesse de travailler à l'embellissement de notre cité - même s'il reste à faire j'en conviens - et à la modernisation de ses équipements. Toutes les années auront été utiles, chaque année de nouveaux projets ont pu voir le jour." Cela "sans augmenter la dette de notre commune" a-t-il rajouté s'appuyant sur le compte administratif de 2024 qui sera présenté le 3 juin prochain. "La dette est inférieure de 3M€ à celle antérieure à notre élection (en 2014, Ndlr)", a-t-il précisé à l'assemblée.

À trois reprises, en 2014, en 2019 et en 2024, la municipalité saint-gilloise a baissé le taux communal de la taxe foncière respectivement de 1%, de 5% et 1,5%. "En dépit de l'inflation, en dépit du Covid, de la suppression de la taxe d'habitation et j'en passe", a souligné le premier édile saint-gillois. Pour l'année 2025, il a proposé une nouvelle baisse du taux du foncier bâti de 2,5 points pour s'établir à 55,45%. "Avec cette étape supplémentaire, non seulement nous aurons protégé le pouvoir d’achat de nos concitoyens mais nous aurons aussi démontré que nous tenions nos engagements. Et en définitive, on démontre modestement, qu’il est possible à Saint-Gilles à la fois d’agir puissamment dans l’intérêt général tout en baissant les impôts." Les taux de la taxe foncière sur des propriétés non bâties et de la taxe d’habitation pour les résidences secondaires restent inchangés : 102,14% et 18,46% respectivement. S’ajoute par ailleurs et à l'écart de ce conseil municipal, une diminution de la taxe sur les ordures ménagères - perçue par Nîmes métropole - de 10%.

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Des astreintes journalières de 40€ en cas d'infractions d'urbanisme

La municipalité poursuit sa stratégie de redynamisation, de revalorisation du coeur de ville, engagée depuis 10 ans. Le projet mené en collaboration avec l'État, l'ANAH, l'ANRU et les Architectes des Bâtiments de France, en quelques chiffres : 380 façades réhabilitées, 90 logements rénovés, 62 commerces revitalisés... Auxquelles s'ajoutent des réhabilitations sans les subventions. "Nous passons 40 dossiers de projets en coeur de ville tous les 15 jours pour un changement de fenêtre, de chauffage, l'installation d'un système de climatisation", indique Géraldine Breuil, adjointe au maire déléguée au patrimoine, à la rénovation du centre historique, à la politique de la ville et aux associations de quartiers.

Des travaux qui sont soumis à des règles. Et pour qu'elles soient respectées, la Ville de Saint-Gilles a voté - là encore à l'unanimité - la mise en place d'une astreinte journalière dans le cadre d'infraction en matière d'urbanisme. "Cela n'empêche pas les poursuites pénales en parallèle comme cela se fait aujourd'hui, souligne l'élue. Mais cela permet d'accélerer les choses." Cette astreinte administrative est fixée à 40€ par jour de retard au-delà d'un délai de mise en demeure d'un mois, pouvant aller jusqu'à 500€ par jour de retard pour des travaux irréguliers les plus importants, les plus dommageables pour la valorisation du site remarquable de Saint-Gilles, sans pouvoir excéder les 25 000€ au total. "Pour que l'intérêt collectif prime et que les efforts de tous ne soient pas anéantis par quelques-uns, il est important, grâce notamment à la loi de 2019, de mettre en place cette disposition", conclut Géraldine Breuil.