NÎMES Le Front de Gauche espère et promet
C'est à la salle Jean-Luc Malosse du local CGT de la rue Benoît Malon qu'avaient lieu les vœux des élus Front de Gauche de la ville de Nîmes et de l'Agglo. Sylvette Fayet, Janie Arnéguy, François Séguy, Christian Bastid ont pris la parole et formulé leurs désirs pour l'année en cours, le tout dans l'ordre de la liste !
Dans l'assemblée, Denis Lanoy, secrétaire de section du Parti communiste français (PCF), Vincent Bouget, secrétaire départemental du PCF, et Alain Clary, ancien maire PCF de Nîmes. " Je veux avoir une pensée pour ceux qui sont dans la souffrance, qui tentent de survivre, qui sont victimes du racisme, qui fuient les guerres et les misères, entamait Sylvette Fayet. Une pensée pour le peuple palestinien qui continue dans sa lutte. La colère gronde. Nous aspirons à un monde meilleur dans la liberté, l'égalité et la fraternité. Avec ou sans gilet jaune s'exprime le besoin de vivre dans la dignité. La colère gagne du terrain et pendant ce temps Macron persiste dans sa politique anti-sociale. Notre France, c'est celle qui se bat pour qu'on vive mieux et ensemble ".
" Nous avons voté contre "
Et l'élue de reprendre sur des thèmes plus locaux. " Nous sommes élus. Tous les quatre issus de différents partis depuis 2014 sur une liste qui s'appelle "Vivons Nîmes ensemble", c'était et c'est pour nous tout un programme. Nous sommes de Gauche et nous avons su travailler ensemble dans la confiance. Sans elle, peu de choses sont possible. Différents, nous pouvons travailler dans le respect des uns et des autres. Avec la Droite à Nîmes, ç'a été une voirie dans un état lamentable. Tout est à refaire et les travaux ne sont faits que sur les parcours touristiques ! Les tarifs du Conservatoire de musique ont pris leur envol vers le haut, privant des enfants de cette structure. Avec la Droite, c'est aussi la fin de la gratuité d'accès aux musées... À l'Agglo, on nous dit que les tarifs des transports sont en baisse. Nous le demandions alors que la majorité les augmentait. C'est un peu grossier comme manœuvre. Il y a deux jours, c'est l'eau qui était au centre des débats. Nous avons failli ne pas avoir un vote convergent car nous avons défendu un mode de gestion en régie publique de l'eau, comme nous l'avions fait pour les transports. Nous avons été largement mis en minorité. Il y avait trois multinationales, Suez, Veolia et la Saur. Nous avions décidé de ne pas décider le choix d'une de ces sociétés mais d'insister sur une gestion en régie, la meilleure solution. Nous avons laissé libre le choix de notre vote. Nous n'avons pas demandé de vote à bulletin secret car nous assumons nos choix. In fine, nous avons pris nos responsabilités et voté contre. C'est clair, nous étions trois à voter. Il y a eu 50 voix pour Veolia, 49 contre et 2 abstentions. Nous avons voté tous les trois contre. J'aime bien dire ce que l'on fait, c'est la loyauté, la transparence et l'honnêteté. "
" Lachaud saute comme un petit cabri "
Pour François Séguy, la musique a la même sonorité. De grosses erreurs de gestion, quelques perles économiques encombrantes et une constante casse sociale. " Pour revenir sur le sujet de l'eau, si vous voulez vous investir sur ce problème, adressez-vous à l'association Eau bien commun qui fait un travail incroyable. Nous allons d'ailleurs porter l'affaire devant le tribunal administratif avec elle. Concernant les transports, depuis 2013, on note -20% de fréquentation sur un réseau comme Nîmes, c'est inadmissible. On augmente les tarifs comme c'est le cas depuis 2014, on diminue les kilomètres, donc on diminue la billetterie et par conséquent les rentrées d'argent... On ne s'en sort pas et c'est très grave car il y a 100 millions d'euros de dettes pour le budget alloué aux transports. Il va encore falloir emprunter pour l'extension de la T1 et la création de la T2. Concernant Magna Porta, c'est hallucinant, une gare en plein champ... Et Lachaud saute comme un petit cabri ! Veolia va peut-être mettre quelque chose car il s'entend bien avec eux depuis peu. "
Christian Bastid, élu à la Ville et au conseil départemental, est quant à lui tourné plutôt vers le logement et les quartiers prioritaires de la cité des Antonin. " Ces vœux dépassent la question de la tradition, on parle de 2019, de 2020 voire de 2021. La rénovation urbaine est très complexe. Dans cette ville de Nîmes et dans son Agglo, il nous faut construire, dans le cadre de l'ANRU, des logements sociaux. 150 000 habitants pour Nîmes, plus 250 000 pour l'agglo. Nîmes pèse beaucoup mais les communes des alentours n'ont pas pris l'habitude de construire ce type de logements car ils aiment bien rester entre eux... Aujourd'hui, on doit démolir 1 500 logements sociaux, essentiellement à Nîmes, mais autant vont être rénovés et ils ne seront pas reconstruits sur les mêmes sites. Début 2015, quand le ministre Lamy était venu, il a bousculé les choses mais nous parlions de travaux à démarrer en 2016. Nous sommes en 2019 et nous n'avons rien signé... Il nous faut l'aide de l'État, peut-être en septembre 2019 ! Le projet coûte 650 millions d'euros mais à force d'attendre, la colère se concrétise par des mouvements de revendication. Il faut un engagement politique ferme de la Ville, de l'Agglo et céder du foncier pour construire ce logement social, des maisons en partage mais aussi des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes. Notre souhait c'est qu'en 2021, ceux qui sont à la tête de la Ville et de l'Agglo partent. Qu'ils dégagent et qu'on tourne la page grâce au rassemblement actuel initié à Gauche. Nous voulons prendre la place ! "
Pour terminer, Janie Arnéguy s'est concentrée sur le tissu associatif et sur le rôle des élus locaux. " Nous essayons de faire vivre la démocratie locale, d'être le plus possible au côté de ceux qui luttent dans les conflits, des associations, des syndicats, des comités de quartier... C'est ça être élu, c'est être un relais qui ne s'endort pas pendant six ans. Le prochain conseil municipal de Nîmes est prévu pour le 9 février. Nous pouvons le préparer avec vous si vous vous inscrivez sur cette liste. Nous sommes vos porte-paroles mais nous ne pouvons pas être spécialiste de tout. Tournons la page en 2020 ! "