NÎMES Les étudiants de la CCI exposent les Écrans en vitrine
Des vitrines à la mode anglaise dans le coeur de ville nîmois. Neuf étudiants de l'École supérieure de design commercial de la Chambre de commerce et d'industrie du Gard, ont travaillé sur le relooking d'une dizaine de commerces à l'occasion du 23e festival Écrans britanniques.
L'événement, un incontournable du calendrier culturel nîmois, se débutera ce vendredi 6 mars 2020. Placée sous le thème “Cinéma et musique”, la 23e édition du festival Écrans britanniques créé par l'association éponyme sera célébrée en présence de deux grands compositeurs de musique de films : Gary Yershon, plusieurs fois nommé aux Oscars, et Stephen Warbeck, oscarisé pour la musique de Shakespeare in Love. On notera également un coup de projecteur sur le réalisateur Mark Jenkin, des hommages à des grands disparus Albert Finney et Terry Jones etc. (*)
Les folles journées britanniques
La programmation officielle du festival s'étoffe de deux "folles journées britanniques", les samedi 7 et dimanche 8 mars, concoctées par l’association de commerçants Cœur de Nîmes et les étaliers des halles en association avec Écrans Britanniques. Au menu, de la danse, des défilés de voitures anglaises de collection, des lectures. Le tout dans le centre-ville, suivez les fanions !
Cette volonté d'animer le centre-ville s'affiche jusque dans les vitrines des commerces nîmois. Et ce grâce à la participation des étudiants "Visual merchandiser" de l'École supérieure de design commercial (ESDC) de la CCI du Gard, partenaire pour la première fois du festival. Un mois durant, Karine, Jessica, Nabila, Cassendra, Jennifer, Charlotte, Charlène, Alexandre et Romain ont travaillé, dans le cadre de leur programme d'étude, sur la création de vitrines dans un style "so British", de l'invention à la construction, jusqu'à l'installation.
Dix commerces partenaires du festival ont ainsi donné carte blanche aux étudiants dont l'imagination a toutefois été contrainte par un cahier des charges imposé par l'association Écrans britanniques : le respect du thème de cette 23e édition, une touche de rose et la présence d'une frise représentant les monuments britanniques et nîmois comme fil conducteur sur toutes les devantures.
Bien inspirés, les étudiants ont travaillé différentes matières, se sont amusés à détourner des objets. Alexandre par exemple, a confectionné une caméra vintage sur trépied avec une boîte aux lettres, un clairon et des vinyles. Karine, elle, a récupéré des roues de vélos pour représenter The London Eye.
Dans chaque vitrine, les couleurs, les volumes attirent le regard des passants et offrent à voir la culture britannique dans toute sa diversité. "La vitrine est prise en photo dix à vingt fois par jour", assure Ange Delor, gérant de la librairie "Au bon livre". Jessica s'est inspirée de l'écrit, "point de départ de toutes les histoires", pour créer son oeuvre dans cette boutique située rue de la Violette. "C'est une très bonne initiative, qui interpelle et anime le centre-ville", se satisfait le libraire, déjà partant pour reconduire l'opération l'année prochaine.
Du côté des étudiants, qui devaient se limiter à un budget de 400 euros financé par l'ESDC, l'expérience a également séduit. "C'est un projet concret, ça nous permet de mettre en pratique ce qu'on apprend à l'école, d'être confronté à la réalité du métier", commente Cassandra, créatrice de la tasse de thé géante à découvrir au "Palais des Thés", 2 plan de l'Aspic. "Pour la réalisation de la London Eye, j'ai dû m'improviser ébéniste et électricienne", s'amuse Karine.
Stéphanie Marin
Les œuvres des neuf étudiants de l'ESDC seront visibles jusqu'au 17 mars prochain dans dix commerces du centre-ville de Nîmes : Roulle oliveira Architectes (1 rue Gaston Boissier), Reliure Deschamps (13 grand rue), Le cheval blanc (1 place des Arènes), Les fées café (7 rue Saint- Antoine), Droguerie Menard (4 rue des halles), La Cité (1-3 place du Grand Temple), Palais des Thés (2 plan de l’Aspic), Salon M coloriste (8 rue de la Trésorerie), Le vestiaire de Jeanne (18 rue Auguste) et Au bon livre (1 rue de la Violette).