Michèle Anel-Dios, déléguée du Préfet dans les quartiers de Pissevin et de Valdegour à Nîmes, part à la retraite. Créée en 2008, cette fonction administrative est réservée aux quartiers en politique de la ville.

Au quotidien avec les habitants, non loin de leur détresse et des désagréments de tels quartiers, les délégués du Préfet sont les petits mains de la vie sociétale à la française. Des précieux comportements et des actions peu visibles mais cruciales. Pour Didier Lauga, préfet du Gard : "Ils permettent vraiment d'améliorer la réponse publique aux besoins des habitants. Madame Anel-Dios, durant cinq années, vous avez donné un visage, une humanité à cette fonction particulière."

En place, pour les plus anciens, depuis seulement dix ans, il est difficile d'avoir un recul suffisant pour une question aussi sensible et évolutive. L'objectif initial était simple et ambitieux, faire revenir l'État dans ces quartiers délaissés. Ainsi, les délégués coordonnent les politiques publiques, tout un programme !

"Un délégué du Préfet se doit d'être là aux moments de vie et d'animation du quartier. Cela a rarement lieu aux heures régulières d'un bureau mais, le soir, le week-end, les jours fériés ou pendant les vacances scolaires", poursuit le préfet.

Et le premier représentant de l'État dans le Gard de reprendre : "Le but est de maintenir, parfois de recréer, les conditions d'une vie apaisée et harmonieuse auxquelles les habitants aspirent et ont droit. C'est au nom des valeurs du service public : égalité, neutralité, laïcité et lutte contre les discriminations que le délégué du Préfet conduit son action au quotidien."

Cinq années dans ces conditions, un véritable exemple. Née à Nice, d'un père fonctionnaire de Police, Michèle Anel-Dios n'arrive à Nîmes qu'à l'âge de 15 ans. Elle retourne à Nice faire son Droit et revient dans le Gard en 1981 pour y rester. "Loyale, toujours disponible et d'un investissement qui va au-delà des attentes." Voilà comment le préfet du Gard définit Michèle Anel-Dios en quatre mots !