Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 06.05.2021 - corentin-corger - 2 min  - vu 2835 fois

NÎMES Services de réanimation du CHU : les agents réclament plus de reconnaissance

En tenue, le personnel hospitalier de réanimation a manifesté ce jeudi après-midi (Photo Corentin Corger)

Céline, infirmière au service réanimation médicale (Photo Corentin Corger)

Avant la grande manifestation nationale prévue le 11 mai, les agents des services de réanimation du CHU Carémeau de Nîmes se sont rassemblés cet après-midi devant l'entrée de l'hôpital. Ils réclament une meilleure reconnaissance de leur travail. 

Ce jeudi après-midi, environ une cinquantaine d'aides-soignants et infirmiers se sont retrouvés à l'entrée de l'hôpital de Nîmes pour manifester. Des agents issus exclusivement des trois services de réanimation du CHU Carémeau : médicale, chirurgicale et post opératoire. Ces derniers réclament une meilleure reconnaissance de leur travail et donc la création d'une nouvelle bonification indiciaire (NBI). "Notre travail comprend des techniques particulières et des spécificités. Nous avons été oubliés par le Ségur de la santé", assure Céline, infirmière.

Ces agents en service de réanimation, en première ligne depuis le début de la pandémie, doivent gérer des patients avec des multi défaillances au pronostic vital souvent engagé. Un statut pour être mieux reconnu dans leur travail et une demande de réévaluation du ratio infirmier/patient. "Depuis 2002, le ratio est d'un infirmier pour 2,5 patients. On souhaite un infirmier pour deux patients, le ratio doit être revu. Tout cela s'est pour mieux en prendre en charge le patient", poursuit Céline.

Des revendications qui concernent directement le ministère de la Santé qui doit prendre un décret pour modifier les statuts. Les agents mettent en avant le soutien de leur direction, "Nicolas Best met les moyens pour respecter ce ratio. Il a été présent même pendant la crise pour la formation des nouveaux et avec une embauche massive", conclut l'infirmière. Pour répondre à l'affluence de patients covid, les infirmières de réanimation ont dû former dans l'urgence des consoeurs pour qu'elles soient opérationnelles.

Une formation en accéléré pour ce personnel, "alors qu'il faut un an pour être réellement autonome", estime Anaïs. Pour être vu et se faire entendre, les manifestants avaient sorti les pancartes et la corne de brume accompagnés par les klaxons des bus qui desservent l'hôpital (voir vidéo ci-dessous). Une mise en jambes avant une grève nationale le 11 mai prochain où 120 services de réanimation de France sont prêts à sortir dans la rue. À Nîmes, les agents devraient d'abord se rassembler devant l'entrée du CHU avant de se rendre devant les locaux de l'Agence Régionale de Santé à Montpellier.

Corentin Corger

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