NÎMES S'occuper de sa sûreté et de la gestion de l'eau
Pour la troisième année consécutive, le 21 octobre dernier, c’est à Nîmes qu’Aqua Sûreté a tenu son forum annuel, organisé en partenariat avec le Groupe BRL, Veolia Eau, Phytocontrol et le Pôle Aqua-Valley.
Ce forum professionnel, réservé aux responsables d’exploitation et de la sécurité/sûreté d’opérateurs français du secteur de l’eau, portait sur l’ultime secours, c’est-à-dire sur les dispositifs à mettre en œuvre en temps de crise pour assurer une distribution d’eau, en mode dégradé, aux populations ainsi qu’aux services essentiels que sont les hôpitaux, les Ehpad, les établissements scolaires...
Sont intervenus des exploitants d’opérateurs privés et publics, des fonctionnaires, des militaires et des humanitaires. Les auditeurs, au nombre d’une centaine, sont venus de la France entière. Le programme a notamment mis en lumière les retours d’expérience associés à la mise en œuvre de l’ultime secours lors de crises récentes (Dunkerque, tempête Alex, Beyrouth, tempête Klaus, ouragan Irma, Covid-19 en Guyane).
Jean-François Blanchet, directeur général du groupe BRL, partenaire de l’événement, a ouvert le forum : "Les populations ont de grandes attentes sur la gestion de l’eau qui imposent aux parties prenantes, autorités publiques délégantes et opérateurs, de s’organiser pour garantir la qualité et la continuité du service, avec une forte dimension de responsabilité sociétale. Être capable de maintenir son fonctionnement en situation dégradée, autrement dit améliorer sa résilience, est un objectif majeur que tout opérateur doit s’assigner dans le contexte du changement climatique qui risque d’augmenter la fréquence et la durée des phénomènes extrêmes, sécheresses et inondations."
Pour cela, le directeur général de BRL propose une trajectoire d'"entreprise apprenante" autour d’un triptyque en trois "A". L'adaptation en améliorant le niveau de résilience des aménagements et les processus de gestion des activités sur la base des retours d’expérience. L’anticipation des crises en lançant l’alerte le plus précocement possible sans attendre la vigilance rouge et en pré-mobilisant les moyens pour préserver les vies et limiter les dégâts. Et l’agilité pour réagir de manière efficace et opérationnelle face à la diversité des situations rencontrées grâce à la coordination préalable des acteurs et à leur formation à la gestion de crise comme le proposent l’université de Nîmes et l’IMT d’Alès.