NÎMES Soufiane et sa famille veulent rester en France
Soufiane Dahir, sa femme Souad et leurs trois enfants Aya, Ali et Rida (12, 10 et 9 ans), sont actuellement en plein doute. En une semaine tout s'est écroulé...
Il y a dix jours, la petite famille avait un toit ajaccien. Les bambins allaient à l'école et leur vie française leur plaisait. Soufiane, le papa, avait donné pendant cinq ans des cours d'arabe dans les écoles primaires et pensait faire la même chose à Mantes-la-Jolie (78) où il venait de trouver un job.
Sa femme Souad avait elle aussi une promesse d'embauche mais, un matin de la mi-décembre, à 6h, la police aux frontières locale débarque. D'Ajaccio, les cinq membres de la famille sont transférés par avion à Nîmes où tout le monde a été incarcéré au centre de rétention administrative.
Rapidement libérés et frappés d'une assignation à résidence dans notre département, aujourd'hui, ils s'inquiètent. Le 115 leur a assuré un hébergement d'urgence dans un hôtel du coin, au jour le jour, jusqu'à mercredi dernier. Depuis, c'est la préfecture du Gard qui a pris le relais même si, selon nos informations, la mesure d'éloignement a été décidée par le préfet de Corse.
Soufiane a alors entamé une grève de la faim depuis samedi matin et compte ainsi pouvoir retrouver femme et enfants rapidement grâce au soutien et à la mobilisation du jour.