NÎMES Tractebel, acteur majeur des ouvrages hydrauliques, a fêté ses 3 ans en face de la gare
Entreprise internationale d'origine belge, Tractebel s'est implanté à Nîmes il y a une dizaine d'années. Spécialiste des ouvrages hydrauliques de toutes sortes, la société représente environ deux tiers des barrages français.
Cela fait trois ans que les locaux de Tractebel existent en face de la gare Nîmes Centre. Anciennement Coyne et Bellier, la société belge est le bureau d'ingénierie n°1 mondial dans le domaine des infrastructures d'hydroélectricité et hydraulique. Installé il y a dix ans dans la capitale du Gard, elle rachète Stucky à cette époque, créée par quatre anciens experts de BRL. La structure possède une quinzaine d'ingénieurs et experts sur Nîmes, et s'occupe d'une grande variété d'activité et de projets tous plus grands que les autres.
"Chez Tractebel, on ne fait que des ouvrages hydrauliques : barrages, ouvrages portuaires et fluviaux, écluses... On fait aussi des conceptions pour des centrales nucléaires", explique Xavier Bancal, responsable de l'agence de Nîmes. Un travail de longue haleine, trois personnes sur le site nîmois sont mobilisés sur ce qui va être le plus gros barrage du monde au Tadjikistan : le barrage de Rogoun d'une hauteur de plus de 300 mètres, en construction sur la rivière Vakhch, dont la mise en service devrait avoir lieu en 2028.
À l'échelle française, Tractebel est au coeur de ports et voies navigables à la Ciotat, Marseille ou encore en Corse pour ne citer que quelques exemples. Le grand projet du canal Seine-Nord est aussi piloté par la société, et espère assembler à l'aide d'un nouveau canal à grand gabarit le bassin versant de la Seine et notamment l'agglomération parisienne avec le réseau fluvial du Nord de la France et du Benelux.
Localement, des contrats ont été mis en place avec Nîmes Métropole. Depuis quelques mois, les travaux de tunnels pour les Cadereaux d'Uzès et des Limites ont débuté et dureront 3 ans, pour un coût d'environ 36 millions d'euros. "Il s'agit de la plus grosse opération de travaux hydrauliques sur Nîmes depuis la mise en place des plans PAPI", se félicite Xavier Bancal. Tractebel s'occupe aussi du suici des barrages et cadereaux en cas de crues dans le cadre d'ESPADA, expertise des barrages et système d'astreinte permanente au sein de l'agglomération nîmoise. Ainsi, l'entreprise assure un suivi jour et nuit en continu. Aussi, elle coordonne l'ensemble des études et maitrises d'oeuvres pour la reconstruction des digues du Rhôny entre Vergèze et Codognan pour l'EPTB Vistre Vistrenque.
Concernant les aménagements hydroélectriques, Xavier Bancal s'occupe d'un projet important en Espagne et en Roumanie : "Les stations de pompage turbinage permettent d'accompagner les énergies renouvelables de type éolienne ou solaire, par le transfert d'eau entre un bassin haut et un autre plus bas. On turbine quand on a besoin d'énergie, c'est un circuit fermé, un peu comme une pile. Ça permet d'augmenter le facteur d'énergie et ça nous occupe beaucoup", sourit le responsable.
Pour fêter la réussite de l'entreprise, un petit diaporama rétrospectif a été projeté devant tous les invités, et une présentation rapide des employés a permis de les mettre en avant. Une vidéo sur les chantiers en cours et à venir a été proposée par la suite. Pour clôturer, le verre de l'amitié a été levé.