NÎMES Vente de l'EERIE : Henry Douais et Éric Giraudier ressortent les armes
Il faut dire qu'ils ne les déposent vraiment jamais, les armes… Mais là, le communiqué envoyé par l'UPE 30 le 9 novembre, suite à l'annonce de la vente de l'EERIE n'a pas été dirigé par le président de la CCI. Pire : elle lui est restée en travers de la gorge. Ce qui l'a incité, lui-aussi, à dégainer sa plume.
Souvenez-vous, le président Éric Giraudier - président éphémère de la CCI -, s'indignait que la chambre consulaire ait "bradé" le site de l'EERIE. Fruit de négociations menées par le préfet de Région, cette vente permet à la CCI Nîmes et l'Ecole des Mines d'Alès, qui se disputaient la propriété du site, de trouver une solution amiable. Une sortie de crise par le haut, qui permet également à Nîmes Métropole de racheter ces locaux pour 5,6 millions d'euros (prix fixé par les Domaines*) à la CCI avant d'y installer l'école d'ingénieurs privée ISEN.
Alors pour le mouvement patronal, si la CCI a accepté le deal, c'est en partie à cause "d'une mauvaise gestion, limitant considérablement ses moyens". Il n'en fallait pas plus pour faire tomber de sa chaise Henry Douais. Le président de la CCI explique en prémices que "ne pas réagir, viendrait à accepter passivement de voir se répandre dans les prochains mois une communication sur la CCI Nîmes qui est erroné". Avant de faussement s'interroger : "l'avenir qui se dessine pour ce site est salué par les entreprises du territoire. En quoi l'UPE 30/MEDEF vient-elle interférer ?". Enfin, sur la question des moyens, la chambre rappelle "la diminution drastique des ressources fiscales (13,6 millions en 2011 contre 6,6 millions en 2016)". Cette passe d'armes n'a sans doute rien d'étranger avec les élections consulaires qui approchent. D'ailleurs, Henry Douais est "perplexe quant à vote adhésion personnelle à ces arguments dont les finalités politiques n'auront échappé à personne". Un partout, balle au centre.
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