PONT-SAINT-ESPRIT La digue passée au crible
Dans une ville léchée par un fleuve comme le Rhône, une digue revêt une importance capitale.
A Pont-Saint-Esprit, l’ouvrage bâti au XIXème siècle et mesurant près d’un kilomètre de long a, semble-t-il, l’âge de ses artères, ou plutôt de ses pierres.
Des « carottages » effectués quai de Luynes
Compte tenu de l’âge et du déficit d’entretien de la digue régulièrement dénoncé par la majorité actuelle, mais aussi d’un arrêté ministériel, la ville a décidé d’engager une première phase d’études. « On a réalisé une première étude visuelle, et on a repéré plusieurs endroits où la digue n’était pas en bon état », explique Vincent Rousselot, l’adjoint aux travaux.
Ceci fait, la deuxième phase consiste en un diagnostic de sûreté de la digue, et pour le réaliser, il faut réaliser un profil détaillé de la digue. C’est dans ce cadre qu’une opération de sondages a démarré, via une imposante foreuse qui effectue des carottages sur le quai de Luynes malgré les températures glaciales : « il y aura 5 à 6 carottages sur la longueur de la digue, aux endroits où des points faibles ont été repérés, explique Vincent Rousselot. La foreuse descend jusqu’à 12 mètres, le rocher est à 7 mètres. » Les carottes extraites seront ensuite analysées, en complément d’analyses par résonance de la structure.
De quoi border au mieux les futurs travaux qui ne manqueront pas d’être effectués sur la digue : « c’est très technique, et on veut faire les travaux idoines », explique le maire Roger Castillon. Il faudra donc attendre les résultats de l’étude pour en connaître la nature et le montant.
Une étude qui coûte tout de même 80 000 euros, subventionnés à hauteur de 80 % par le Syndicat mixte d’aménagement et de gestion des cours d’eau et milieux aquatiques du Gard. Une goutte d’eau (du Rhône) par rapport à ce que pourrait coûter une éventuelle réfection de la digue : « ça peut être énorme », concède Vincent Rousselot.
Thierry ALLARD