PRÉSIDENTIELLE Dans le Gard, les Insoumis voient Jean-Luc Mélenchon au second tour
En campagne, les Insoumis du Gard estiment que Jean-Luc Mélenchon incarne « le vote utile » à Gauche pour la Présidentielle.
Les Insoumis ont le sourire. Le dernier sondage Elabe de la Présidentielle crédite Jean-Luc Mélenchon de 13% d’intention de vote au premier tour. Leur candidat se place ainsi à la troisième position derrière Emmanuel Macron, loin devant avec 33,5% et Marine Le Pen avec 15% d’intentions de vote. À une trentaine de jours du scrutin, les pro-Mélenchon pensent être en capacité de se qualifier au second tour de la Présidentielle.
« Quand je fais du porte-à-porte au Mas de Mingue, à Nîmes, je suis très bien reçue ! C’est un signe ! », veut croire Christine Radais qui, avec le jeune Nicolas Pellegrini, sont chefs de file pour les Législatives sur la 6e circonscription. Sur la première, c’est la conseillère municipale d’opposition Jo Menut et son homologue de la ville de Beaucaire, Charles Ménard, qui ont été désignés. « Oui, la Gauche utile c’est nous !, enfonce le Beaucairois. Quand on voit des personnes comme Ségolène Royal qui appellent à voter pour nous… Nous n’avons pas de défections mais des ralliements ! »
Entre guerre en Ukraine et pouvoir d'achat
À Gauche, l’enjeu sera dans la mobilisation des abstentionnistes. Contrairement à 2017, les réserves de voix de Jean-Luc Mélenchon sont faibles. Les intentions de vote pour la candidat PS, Anne Hidalgo, peinent à atteindre les 2%. Pour exister, la socialiste a bien tenté de rappeler les propos ambigus de Jean-Luc Mélenchon à l’endroit du leader russe, qui avait déclaré que c'était les États-Unis d’Amérique étaient dans une position agressive et non pas Vladimir Poutine.
Une stratégie qui ne semble pas fonctionner. Du moins pas totalement. Samedi dernier devant les arènes de Nîmes, les Insoumis ont été hués par les manifestants lors du rassemblement pour la paix en Ukraine. En conférence de presse mardi, les Insoumis ont répondu : « Les déclarations complaisantes de Jean-Luc Mélenchon envers Vladimir Poutine sont reprises par ses adversaires pour nous décrédibiliser. » Charles Ménard l'assure, « Vladimir Poutine est l’agresseur, il n’y a pas de doute. La guerre n’est pas acceptable comme méthode de règlement de différent. Nous prônons un cessez-le-feu. La paix n’est ni du côté de Vladimir Poutine, ni du côté de l’OTAN ! Surtout quand il est question de livrer des armes à l’Ukraine… »
Le contexte international est devenu la deuxième préoccupation des Français dans cette élection. La première reste bien entendu le pouvoir d’achat au vu de l’inflation actuelle qui frappe la France. Jean-Luc Mélenchon s’est déjà prononcé pour « bloquer les prix des produits de première nécessité et du carburant ».S'ils arrivaient au pouvoir, Jo Menut a rappelé que les Insoumis augmenterait le SMIC à 1 400€ et investiraient dans les services publics. Nicolas Pellegrini a lui évoqué l'avènement d'une VIe République afin que « le peuple puisse proposer des lois et destituer des élus », sachant qu'en France, la défiance des électeurs est de plus en plus grande envers la classe politique.
Coralie Mollaret
coralie.mollaret@objectifgard.com