RÉGION Président délégué : le couac du PS
Damien Alary devait être écarté de la vice-présidence de la région lors des prochaines élections. Finalement, le PS a créé un poste sur-mesure, celui de président délégué.
Mardi, une tribune publiée dans le Figaro de Dominique Reynié, candidat tête de liste de la droite aux régionales dénonçait un accord passé entre le PS et le PRG pour créer un nouveau poste à la tête de la région, celui de président délégué, qui s'ajoute à ceux de "président" et "vice-président". Au départ, le but était d'assurer un poste de substitution à Damien Alary à qui la vice-présidence de la région Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées devait revenir. Mais au sommet de l'Etat, le PS aurait été obligé de céder le poste au PRG et ne s'est pas privé d'en créer un autre en guise de lot de consolation. Seulement, la création de ce poste dans la seule région du Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées faisait tache : qu'à cela ne tienne, la mesure a été étendue à l'ensemble des régions dont les prochaines élections sont prévues les 6 et 13 décembre prochain. Ce poste de "président délégué" devrait donc coûter au contribuable la bagatelle de 114 millions d'euros d'après les calculs du Figaro qui se base sur le salaire médian de la fonction publique territoriale et en intégrant l'indemnité du président et les six années de mandat.
Si pour le moment, le silence est de mise du côté du PS et du PRG, l'UMP, l'UDI et le FN ne se sont pas privés de réagir sur les réseaux sociaux. Pour Nicolas Meizonnet, conseiller départemental FN : "Ce qui frappe toujours et encore, c'est le mépris, l'arrogance, l'insolence grandissante dont ils font preuve envers l'inépuisable contribuable français."
Corentin Carpentier, président des jeunes UDI du gard en rajoute une couche : "Quelle classe politique corrompue! 114 M€ pour préserver un poste au chaud à Monsieur Alary élu depuis 36 ans. Le gouvernement et les majorités socialistes régionales viennent de décider la fusion de deux régions pour laisser la place à un seul Conseil régional dirigé par deux présidents. Vite, virons ces pourris des responsabilités !"
Du côté de Philippe Saurel, maire de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole : "L'honneur de la politique ce n'est pas se distribuer des postes, c'est rendre la parole aux citoyens et construire avec eux un autre avenir".
Baptiste Manzinali