Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 22.06.2022 - pierre-havez - 2 min  - vu 1767 fois

REMOULINS La préfète du Gard au chevet de Sirap dont la survie est menacée

La préfète du Gard visite l'usine Sirop de Remoulins, mercredi 22 juin 2022 (Photo : PH)

La préfère du Gard, Marie- Françoise Lecaillon, visite l’usine Sirap de Remoulins ce mercredi 22 juin. Il faut dire que l’usine gardoise de fabrication d’emballage pour la grande distribution traverse une période cruciale de son existence.

Les 245 emplois répartis sur les trois usines françaises du groupe Sirap en France, à Remoulins, Tarascon et Avignon, sont en effet menacés par l’un des amendements de la loi Climat et Résilience, qui vise l’interdiction du polystyrène, d’ici 2025, à moins qu’une filiale de recyclage de ce matériau plastique ne soit mise en place, d’ici-là.

50 % de polystyrènes recyclés

Une démarche dans laquelle s’est jetée à corps perdue la direction du groupe et son actionnaire italien Happy. Grâce notamment à une aide de 50 000 € de France Relance. « Nous avons créé un procédé nous permettant de fabriquer des emballages avec plus de 50 % de polystyrènes recyclés. Mais il nous faut pour cela davantage d’emballages ménagers utilisés, explique le directeur général du groupe, Franck Dumasdelage. Pour cela, nous attendons avec impatience et appréhension, au mois d’août, une réponse à notre appel d’offres auprès de Citéo en vue de récupérer 2 000 T, puis 4 000 T, voire davantage de polystyrène à recycler pour nos futures barquettes. »

Process de fabrication

La préfète suit attentivement l’ensemble du process de fabrication des barquettes, depuis la livraison de la résine vierge de styrène sous forme de billes, auxquelles on injecte du gaz pour former d’impressionnantes bobines de polystyrènes, qui seront ensuite chauffées, pressées, moulées et découpées selon les besoins des clients de l’alimentaires et de la grande distribution. La visite de l’usine est rythmée par la cadence des presses, les klaxons réguliers des transpalettes et les dégagements soudain de gaz. « On méconnait souvent les efforts réalisés par les entreprises pour satisfaire aux nécessités environnementales, observe Marie- Françoise Lecaillon. Mais ce résultat et la démarche entreprise sont aussi le résultat des règlementations et des échéances fixées par l’État pour faire bouger les choses. » 

Pierre Havez

Pierre Havez

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