Publié il y a 5 jours - Mise à jour le 14.02.2025 - François Desmeures - 2 min  - vu 169 fois

ROBIAC-ROCHESSADOULE Les enfants ont mis la main dans la terre pour la biodiverisité de la Noria

Des parents sont venus prêter main forte aux enfants pour la journée

- François Desmeures

L'exploitation la Noria, reprise en 2022 par l'association Terre et Humanisme selon les préceptes de l'agroécologie, recevait les enfants de l'école de Rochessadoule ce jeudi pour une visite et une plantation d'arbres, encadrée par la coopérative d'agroforesterie Agroof. En plus d'ajouter des linéaires protecteurs pour la faune, la trentaine d'essences plantées doit apporter de la biodiversité et participer à sa propre lutte contre les ravageurs. 

Des parents sont venus prêter main forte aux enfants pour la journée • François Desmeures

Certains ont des bottes, d'autres des chaussures de marche ou des baskets de circonstance. Mais tous ont les pieds lourds de boue dans ce champ de l'exploitation la Noria, à l'entrée de Robiac-Rochessadoule, où ces élèves de l'école Ferdinand-Chalmeton plantent des arbres, encadrés par Valentin Laubriet, ingénieur agronome de la Coopérative d'agroforesterie Agroof (Boisset-et-Gaujac), et aidés par les salariés et bénévoles de Terre et humanisme, à qui appartient la ferme (Objectif Gard était allé les rencontrer en mai 2023, article à retrouver ici).

Sur les 1 150 arbres que l'association a l'ambition de planter sur l'exploitation, 213 l'ont donc été par les enfants de l'école, ce jeudi. Des arbres "d'une trentaine d'espèces différentes, explique Valentin Laubriet. On a axé la plantation sur la biodiversité, avec notamment des différences de feuillage." Un arbre voué à être grand est planté tous les six mètres, petits et moyens pousseront entre eux. "L'idée, c'est que ce soit ondulé avec, en plus, un étalement des floraisons"

Les 213 arbres ont été plantés sur trois rangées • François Desmeures

Cette volonté d'étalement pourrait être esthétique mais il n'en est rien. "Une floraison étalée permet d'assoir une population d'insectes bio-control pour contenir les bio-agresseurs, développe Valentin. Les essences sont aussi pensées pour leur côté nectarifère." Permanent de la ferme, Jean Viannay le dit autrement : "On remet en route la chaîne alimentaire pour moins se préoccuper des ravageurs." Tout en se protégeant du vent d'ouest qui débouche ici au sortir des montagnes, en provenance de Robiac et Bessèges. 

François Desmeures

Les graines, "prélevées localement pour avoir une génétique locale", ont donné une tige que les 42 enfants du jour, de la Petite section au CM2, s'appliquent à planter soigneusement, recouvrir de terre, amender avec un peu de compost et entourer le futur arbre d'un carré de feutrine. Le sol, qui s'accroche aux chaussures et vêtements des enfants, est assez argileux. "On ne peut pas mettre d'hydromorphes. On choisit aussi des arbres qui peuvent bien tenir la taille, comme ça, s'ils se plaisent trop, on pourra les rabattre." Agroof a aussi conseillé quelques essences qui s'apénouissent plutôt dans la garrigue, pour adapter les lieux au réchauffement. 

François Desmeures

Pour les enfants de l'école, la journée a permis d'approfondir le cycle pédagogique en cours sur l'école dans la forêt, au cours duquel l'école a reçu le Parc national des Cévennes à travers trois interventions de professionnels de métiers liés à l'arbre. Elle leur aura également offert d'expérimenter de nouveaux maquillages, guerriers ou indiens selon les humeurs, à base de boue - en agriculture biologique - du terrain. Une signification un peu détournée de l'expression mettre la main à la pâte...

Rinçage de main entre deux plantations • François Desmeures

François Desmeures

Une serre bien utile lors des averses • François Desmeures

François Desmeures

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