NÎMES La cathédrale reprend son chantier

La cathédrale de Nîmes (Photo Anthony Maurin)
Reprise du chantier de la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor et de sa terrasse du narthex.
C’est un monument souvent oublié des touristes pressés de voir des choses antiques mais la cathédrale de Nîmes, bien que discrète et sobre, est l’une des plus anciennes de France à l’architecture incroyable sur laquelle on lit encore clairement les marques du passé.
Après les premières tranches de travaux achevées à l'été 2024 et consacrées à la restauration de la tour nord, du clocher et de la façade occidentale dotée d'une frise sculptée romane, le chantier de la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor de Nîmes a repris en mars.
La terrasse du narthex, située à l'arrière du fronton de la façade occidentale nécessitait plusieurs aménagements. Ainsi, le fonctionnement imparfait de la collecte des eaux pluviales de cette terrasse était préjudiciable à la conservation de la façade et de l'intérieur de la cathédrale. Les travaux visent à offrir une solution pérenne pour l'étanchéité de la terrasse.
À l'été 2023, les travaux de terrassement de la première travée de la terrasse ont fait l'objet d'un suivi archéologique, mené par l'INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives). Ce suivi a permis de révéler la topographie ancienne de la terrasse, avant les travaux menés au XIXe siècle par l'architecte Revoil et son successeur Vinson. Ces nouvelles données ont aidé à la définition du parti architectural de traitement de la terrasse.
En 2024, la dalle en béton qui la recouvrait depuis la fin du XXe siècle a été démolie pour laisser place à la conception d'une toiture plus adaptée.
Le chantier de l'année 2025 va consister à mettre en place une nouvelle couverture en dalles de pierre sur la terrasse. Les vestiges archéologiques dégagés après démolition de la chape de béton seront protégés. Un nouveau système de collecte et d'évacuation des eaux pluviales sera mis en œuvre (création d'un chéneau périphérique et de deux descentes d'eaux) afin de ne plus les évacuer vers la façade occidentale tout juste restaurée. Des parapets périphériques en pierre de taille viendront en remplacement du garde-corps métallique déposé.
Ce chantier mobilise un grand nombre d’acteurs (architecte en chef des monuments historiques, deux entreprises spécialisées, l’Inrap, la direction régionale des affaires culturelles avec la conservation régionale des monuments historiques et le service régional de l'archéologie).
Ces travaux représentent un budget total de plus de 900 000 d'euros sur environ neuf mois. Ils sont intégralement financés par l'État au travers de la direction régionale des affaires culturelles.