ROCHEFORT-DU-GARD Fermeture de classe à l'école Pie XII : les parents continuent de se mobiliser
À l'école privée Pie XII de Rochefort-du-Gard, une classe est menacée de fermeture à la rentrée prochaine. Les parents continuent de se mobiliser pour l'éviter.
La nouvelle est tombée le 2 février dernier. L'équipe pédagogique a été informée par le directeur diocésain. "On passerait ainsi de 7 à 6 classes, avec quasiment que des classes à double niveau, sauf en CP avec des effectifs surchargés", déplorent plusieurs mamans qui scolarisent leurs enfant dans cet établissement. La décision est d'autant plus difficile à accepter que deux ans auparavant, il y avait déjà eu une fermeture de classe.
"L'autre risque, c'est la fuite vers les écoles publiques de Rochefort-du-Gard qui sont déjà surchargées. Car quand on inscrit son enfant dans le privé, on s'attend à un certain service, à un certain cadre. Aujourd'hui, on détériore ces conditions", déplore Amélie, une des mamans. Plusieurs actions contestataires ont été menées depuis l'annonce : distribution de tracts, flashmob, pétition... Les parents comprennent d'autant moins la situation que les projections prévoient un effectif total de 175 élèves contre 165 actuellement, et que les inscriptions ne sont pas terminées. "En cas de fermeture d'une classe, l'indice passerait à 29,16 élèves par classe...", pointent-ils, comptant bien ne pas lâcher l'affaire.
"C'est dommage de prendre cette décision dans ce contexte post-période covid"
Après plusieurs semaines silencieuses, le diocèse leur a fait une promesse de rendez-vous en mai. Les parents ont aussi saisi le médiateur de l'Éducation nationale, "qui a pris connaissance du message". Des courriers ont également été envoyés à la rectrice, à l'inspectrice... "On trouve que la décision a été amenée de manière soudaine et pas très officielle. On nous dit qu'il n'y a pas de recours possible. C'est compliqué", reconnaît Valérie, une autre maman.
Pour autant, le groupe de parents ne veut pas se résigner : "C'est dommage de prendre cette décision dans ce contexte post-période covid, où le décrochage scolaire est facile", ajoute Valérie. Et les autres demandent que le dialogue soit davantage ouvert et que le directeur diocésain revienne sur sa décision de fermeture de classe.