ROQUEMAURE L’eau au menu du conseil municipal

Source de vie, l’eau risque bien ce soir d’être source de débat au conseil municipal de Roquemaure.
En cause : le contrat de délégation de service public (DSP) avec la SAUR, qui doit être prolongé de 4 ans.
« Une hausse du prix de l’eau et de l’assainissement de 4,65 % »
Un contrat qui n’est pas du goût de Luc Rousselot et de son groupe Roquemaure l’élan citoyen : « il va y avoir une hausse du prix de l’eau et de l’assainissement de 4,65 % dès cette année », note l’élu d’opposition qui s’étonne de ce que « pour un investissement de 42 000 euros sur quatre ans, la SAUR va faire un chiffre d’affaires de 125 000 euros supplémentaires. »
Du côté de la majorité, on explique que ce renouvellement vise à caler Roquemaure sur les autres communes du Grand Avignon, qu’elle va rejoindre au 1er janvier prochain. Luc Rousselot préférerait « un prolongement d’un an pour se caler sur Avignon, Sauveterre et Pujaut et lancer des études pour soit aller vers une délégation de service public, soit vers une régie publique », l’élu d’opposition penchant nettement vers cette deuxième solution.
« La couleur de l’eau ne restait pas tellement belle »
Autre sujet aqueux qui risque fort de faire débat ce soir, le captage de la route de Bagnols. Dans le nouveau contrat de DSP, il est précisé qu’« il convient de sécuriser l’alimentation de la commune par l’installation d’un groupe électrogène sur la station de pompage du Moulas au plus vite (avant le 1er juillet 2016). » Or, Luc Rousselot s’inquiète : le puisage de la route de Bagnols avait été mis en sommeil pour cause de présence de manganèse, or « il s’avère que les taux affichés sur l’année 2015 et le début de l’année 2016 sont tous inférieurs à 10µg/l, sachant que selon la norme, ils doivent être inférieurs à 50µg/l. »
Contacté, le maire de Roquemaure André Heughe nous a expliqué que si avant « il y avait plein de manganèse », depuis « les analyses ont dit que c’était bon, mais la couleur ne restait pas tellement belle. » En clair : il n’y aurait plus de problème de manganèse, mais l’eau resterait visiblement troublée. Alors « on a capté l’eau autrement, il n’y a pas de souci. »
Pour Luc Rousselot, cet élément pose une autre question : « Roquemaure va-t-elle devoir vivre sur un seul puits ? » Une question qui devrait donc revenir ce soir lors du conseil municipal.
Thierry ALLARD
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