SANTÉ La députée Annie Chapelier lance un observatoire pour « faire avancer les choses »

Sur les questions de santé, la députée de la quatrième circonscription du Gard, Annie Chapelier (ex-LREM), infirmière de profession, n’a pas pour habitude de mâcher ses mots.
À l’heure de lancer un Observatoire de la réforme du système de santé qu’elle a initié, la parlementaire ne les mâche pas plus que d’habitude, et peut-être même encore moins. « Nous sortons de plusieurs crises. L’hôpital va très mal. Le système de santé est à bout de souffle et c’était déjà le cas avant le covid-19. Il y a eu une année de grève sans évolution. Et après le covid est arrivé et le personnel médical a été en première ligne et a répondu présent », pose Annie Chapelier quand on lui demande ce qui a présidé à sa décision de lancer cet observatoire.
« On a parlé du "monde d’après", mais au bout du compte, tout est comme avant, sinon pire », tonne la parlementaire, qui brocarde les « médailles en chocolat » données au personnel soignant à l’issue de la première vague. Quant au Ségur de la santé qui a suivi, « des choses positives en sont sorties, mais superficielles, insuffisantes et uniquement dans certains secteurs », balaie Annie Chapelier, qui attendait plutôt à l’issue de la première vague « un sursaut. » « En 1945, le Conseil national de la Résistance avait construit l’idée de la Sécurité sociale et l’a mise en œuvre. Là nous ne sommes pas en guerre mais face à un véritable bouleversement », poursuit-elle.
Un observatoire ouvert à tous
Alors l’idée, avec son Observatoire de la réforme du système de santé, ouvert à tous, est de « recueillir et de poser une grande partie des propositions du personnel de santé pour proposer une réforme globale du système de santé », explique Annie Chapelier. Sur le site Internet, une batterie de propositions qui ne sont pas issues du Ségur de la santé. « Toutes ces propositions, ce sont celles dont le Ségur ne s’est pas occupé et c’est bien là le problème », affirme la députée.
Les propositions de l’Observatoire émanent, pour la plupart, directement de la députée, « pour beaucoup des auditions que j’ai menées, certaines viennent de collègues », précise-t-elle, dans une volonté « d’aborder tous les sujets ». Et Annie Chapelier de citer « la prévention et l’éducation à la santé, la santé mentale, qui est un point très noir que la crise sanitaire est en train d’aggraver, la philosophie du soin, l’idée de la santé comme bien commun, l’articulation privé/public ou encore le financement. » Il y a effectivement pour le moins matière à discussion.
L’objectif de cet Observatoire est « qu’il vive. Il est ouvert à tout le monde pour que ça puisse avoir un poids, que ce soit un argument supplémentaire pour faire bouger les choses chez les décideurs publics », avance la députée. Car pour elle, « depuis vingt ans nous proposons les mêmes choses, et depuis vingt ans personne n’a le courage de dire "on s’y met". »
Certes, « c’est un travail titanesque », reconnaît elle, mais pas impossible. Notamment pour la législatrice qu’elle est ? « J’ai déjà fait beaucoup de propositions de loi sur le sujet. Là l’immense majorité des propositions passe par la voie réglementaire, et elles peuvent se faire très rapidement si l’Observatoire prend assez de poids », affirme Annie Chapelier. Ça ne l’empêchera pas de déposer des propositions de lois « sur des secteurs très spécialisés » début 2021.
Thierry ALLARD
thierry.allard@objectifgard.com
L’observatoire de la réforme du système de santé est ici.
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